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Alphonse Daudet

Stories of life of French writer Alphonse Daudet of the naturalist school in his native Provence include

Lettres de mon moulin

(1869).

Louis Marie Alphonse Daudet authored novels. He was the younger brother of Ernest Daudet. He was married to Julia Daudet and the father of Léon Daudet, Lucien Daudet and Edmée Daudet, all writers.

Family on both sides belonged to the bourgeoisie. Vincent Daudet, the father, manufactured silk, but misfortune and failure dogged the man through life. A boyhood depressed Alphonse amid much truancy had. He spent his days mainly at Lyon, left in 1856, and began life as a schoolteacher at Alès, Gard, in the south. The position proved intolerable. As Charles Dickens declared that all through his prosperous career, the miseries of his apprenticeship to the blacking business haunted him in dreams, so after Daudet left Alès, he woke with horror, thinking for months that he still dwelt among his unruly pupils.

On 1 November 1857, he abandoned teaching and took refuge with Ernest Daudet, his brother only some three years his senior, who tried "soberly" to make a living as a journalist in Paris. Alphonse took to writing, and a small volume,

Les Amoureuses

(1858), collected his poems and met with a fair reception. He obtained employment on Le Figaro, then under energetic editorship of Cartier de Villemessant, and wrote two or three plays; those interested in literature began to recognize him as possessing individuality and promise. Morny, all-powerful minister of Napoleon III, appointed Daudet, who held a post of his secretaries till death of Morny in 1865, and Morny showed Daudet no small kindness. Daudet put his foot on the road to fortune.

From Wikipedia


“Mais oui, maîtresse... Tenez ! juste au-dessus de nous, voilà le Chemin de saint Jacques (la Voie lactée). Il va de France droit sur l’Espagne. C’est saint Jacques de Galice qui l’a tracé pour montrer sa route au brave Charlemagne lorsqu’il faisait la guerre aux Sarrasins. Plus loin, vous avez le Char des Ames (la Grande Ourse) avec ses quatre essieux resplendissants. Les trois étoiles qui vont devant sont les Trois Bêtes, et cette toute petite contre la troisième c’est le Charretier. Voyez-vous tout autour cette pluie d’étoiles qui tombent ? Ce sont les âmes dont le bon Dieu ne veut pas chez lui... Un peu plus bas, voici le Râteau ou les Trois Rois (Orion). C’est ce qui nous sert d’horloge, à nous autres. Rien qu’en les regardant, je sais maintenant qu’il est minuit passé. Un peu plus bas, toujours vers le midi, brille Jean de Milan, le flambeau des astres (Sirius). Sur cette étoile-là, voici ce que les bergers racontent. Il paraît qu’une nuit Jean de Milan, avec les Trois Rois et la Poussinière (la Pléiade), furent invités à la noce d’une étoile de leurs amies. Poussinière, plus pressée, partit, dit-on, la première, et prit le chemin haut. Regardez-la, là-haut, tout au fond du ciel. Les Trois Rois coupèrent plus bas et la rattrapèrent ; mais ce paresseux de Jean de Milan, qui avait dormi trop tard, resta tout à fait derrière, et furieux, pour les arrêter, leur jeta son bâton. C’est pourquoi les Trois Rois s’appellent aussi le Bâton de Jean de Milan... Mais la plus belle de toutes les étoiles, maîtresse, c’est la nôtre, c’est l’Etoile du Berger, qui nous éclaire à l’aube quand nous sortons le troupeau, et aussi le soir quand nous le rentrons. Nous la nommons encore Maguelonne, la belle Maguelonne qui court après Pierre de Provence (Saturne) et se marie avec lui tous les sept ans”
Alphonse Daudet
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“Et comme j’essayais de lui expliquer ce que c’était que ces mariages, je sentis quelque chose de frais et de fin peser légèrement sur mon épaule. C’était sa tête alourdie de sommeil qui s’appuyait contre moi avec un joli froissement de rubans, de dentelles et de cheveux ondés. Elle resta ainsi sans bouger jusqu’au moment où les astres du ciel pâlirent, effacés par le jour qui montait. Moi, je la regardais dormir, un peu troublé au fond de mon être, mais saintement protégé par cette claire nuit qui ne m’a jamais donné que de belles pensées. Autour de nous, les étoiles continuaient leur marche silencieuse, dociles comme un grand troupeau ; et par moments je me figurais qu’une de ces étoiles, la plus fine, la plus brillante ayant perdu sa route, était venue se poser sur mon épaule pour dormir..”
Alphonse Daudet
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