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Claude Levi-Strauss

Claude Lévi-Strauss was a French anthropologist, well-known for his development of structural anthropology. He was born in Belgium to French parents who were living in Brussels at the time, but he grew up in Paris. His father was an artist, and a member of an intellectual French Jewish family. Lévi-Strauss studied at the University of Paris. From 1935-9 he was Professor at the University of Sao Paulo making several expeditions to central Brazil. Between 1942-1945 he was Professor at the New School for Social Research. In 1950 he became Director of Studies at the Ecole Practique des Hautes Etudes. In 1959 Lévi-Strauss assumed the Chair of Social Anthroplogy at the College de France. His books include The Raw and the Cooked, The Savage Mind, Structural Anthropology and Totemism (Encyclopedia of World Biography).

Some of the reasons for his popularity are in his rejection of history and humanism, in his refusal to see Western civilization as privileged and unique, in his emphasis on form over content and in his insistence that the savage mind is equal to the civilized mind.

Lévi-Strauss did many things in his life including studying Law and Philosophy. He also did considerable reading among literary masterpieces, and was deeply immersed in classical and contemporary music.

Lévi-Strauss was awarded the Wenner-Gren Foundation's Viking Fund Medal for 1966 and the Erasmus Prize in 1975. He was also awarded four honorary degrees from Oxford, Yale, Havard and Columbia. Strauss held several memberships in institutions including the National Academy of Sciences, the American Academy and Institute of Arts and Letters, the American Academy of Arts and Sciences, and the American Philosophical Society (Encyclopedia of World Biography).


“Il ne peut y avoir une civilisation mondiale puisque la civilisation implique la coexistence de cultures offrant entre elles le maximum de diversité.”
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“Cea mai primitivă cultură este întotdeauna o cultură adultă şi, prin însuşi acest lucru, incompatibilă cu manifestările infantile care pot fi observate în cea mai înaltă civilizaţie.”
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“La tolérance n'est pas une position contemplative, dispensant les indulgences à ce qui fut ou à ce qui est. C'est une attitude dynamique, qui consiste à prévoir, à comprendre et à promouvoir ce qui veut être.”
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“La civilisation occidentale s'est entièrement tournée, depuis deux ou trois siècles, vers la mise à la disposition de l'homme de moyens mécaniques de plus en plus puissants. Si l'on adopte ce critère, on fera de la quantité d'énergie disponible par tête d'habitant l'expression du plus ou moins haut degré de développement des sociétés humaines. La civilisation occidentale, sous sa forme nord-américaine, occupera la place de tête, les sociétés européennes venant ensuite, avec, à la traîne, une masse de sociétés asiatiques et africaines qui deviendront vite indistinctes. Or ces centaines ou même ces milliers de sociétés qu'on appelle "insuffisamment développées" et "primitives", qui se fondent dans un ensemble confus quand on les envisage sous le rapport que nous venons de citer (et qui n'est guère propre à les qualifier, puisque cette ligne de développement leur manque ou occupe chez elles une place très secondaire), elles se placent aux antipodes les unes des autres ; selon le point de vue choisi, on aboutirait donc à des classements différents.Si le critère retenu avait été le degré d'aptitude à triompher des milieux géographiques les plus hostiles, il n'y a guère de doute que les Eskimos d'une part, les Bédouins de l'autre, emporteraient la palme. (p.36)”
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“Si nous avons accordé à l'Amérique le privilège de l'histoire cumulative, n'est-ce pas, en effet, seulement parce que nous lui reconnaissons la paternité d'un certain nombre de contributions que nous lui avons empruntées ou qui ressemblent aux nôtres ? Mais quelle serait notre position, en présence d'une civilisation qui se serait attachée à développer des valeurs propres, dont aucune ne serait susceptible d'intéresser la civilisation de l'observateur ? Celui-ci ne serait-il pas porté à qualifier cette civilisation de stationnaire ? En d'autres termes la distinction entre les deux formes d'histoire dépend-elle de la nature intrinsèque des cultures auxquelles on l'applique, ou ne résulte-t-elle pas de la perspective ethnocentrique dans laquelle nous nous plaçons toujours pour évaluer une culture différente ? Nous considérerions ainsi comme cumulative toute culture qui se développerait dans un sens analogue au nôtre, c'est-à-dire dont le développement serait doté pour nous de signification. Tandis que les autres cultures nous apparaîtraient comme stationnaires, non pas nécessairement parce qu'elles le sont, mais parce que leur ligne de développement ne signifie rien pour nous, n'est pas mesurable dans les termes du système de références que nous utilisons. (p.32-33)”
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“Le développement des connaissances préhistoriques et archéologiques tend à étaler dans l'espace des formes de civilisation que nous étions portés à imaginer comme échelonnées dans le temps. Cela signifie deux choses : d'abord que le "progrès" (si ce terme convient encore pour désigner une réalité très différente de celle à laquelle on l'avait d'abord appliqué) n'est ni nécessaire, ni continue ; il procède par sauts, par bonds, ou, comme diraient les biologistes, par mutations. Ces sauts et ces bonds ne consistent pas à aller toujours plus loin dans la même direction ; ils s'accompagnent de changements d'orientation, un peu à la manière du cavalier des échecs qui a toujours à sa disposition plusieurs progressions mais jamais dans le même sens. L'humanité en progrès ne ressemble guère à un personnage gravissant un escalier, ajoutant par chacun de ses mouvements une marche nouvelle à toutes celles dont la conquête lui est acquise ; elle évoque plutôt le joueur dont la chance est répartie sur plusieurs dés et qui, chaque fois qu'il les jette, les voit s'éparpiller sur le tapis, amenant autant de comptes différents. Ce que l'on gagne sur un, on est toujours exposé à le perdre sur l'autre, et c'est seulement de temps à autre que l'histoire est cumulative, c'est-à-dire que les comptes s'additionnent pour former une combinaison favorable. (p.29-30)”
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“Les tentatives faites pour connaître la richesse et l'originalité des cultures humaines, et pour les réduire à l'état de répliques inégalement arriérées de la civilisation occidentale, se heurtent à une autre difficulté, qui est beaucoup plus profonde : en gros (et exception faite de l'Amérique, sur laquelle nous allons revenir), toutes les sociétés humaines ont derrière elles un passé qui est approximativement du même ordre de grandeur. Pour traiter certaines sociétés comme des "étapes" du développement de certaines autres, il faudrait admettre qu'alors que, pour ces dernières, il se passait quelque chose, pour celles-là il ne se passait rien - ou fort peu de choses. Et en effet, on parle volontiers des "peuples sans histoire" (pour dire parfois que ce sont les plus heureux). Cette formule elliptique signifie seulement que leur histoire est et restera inconnue, mais non qu'elle n'existe pas. Pendant des dizaines et même des centaines de millénaires, là-bas aussi, il y a eu des hommes qui ont aimé, haï, souffert, inventé, combattu. En vérité, il n'existe pas de peuples enfants ; tous sont adultes, même ceux qui n'ont pas tenu le journal de leur enfance et de leur adolescence. (p. 24-25)”
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“Comment des sociétés contemporaines, restées ignorantes de l'électricité et de la machine à vapeur, n'évoqueraient-elles pas la phase correspondante du développement de la civilisation occidentale ? Comment ne pas comparer les tribus indigènes, sans écriture et sans métallurgie, mais traçant des figures sur les parois rocheuses et fabriquant des outils de pierre, avec les formes archaïques de cette même civilisation, dont les vestiges trouvés dans les grottes de France et d'Espagne attestent la similarité ? C'est là surtout que le faux évolutionnisme s'est donné libre cours. Et pourtant ce jeu séduisant, auquel nous nous abandonnons presque irrésistiblement chaque fois que nous en avons l'occasion (le voyageur occidental ne se complaît-il pas à retrouver le "moyen âge" en Orient, le "siècle de Louis XIV" dans le Pékin d'avant la Première Guerre mondiale, l'"âge de la pierre" parmi les indigènes d'Australie ou de la Nouvelle-Guinée ?), est extraordinairement pernicieux. Des civilisations disparues, nous ne connaissons que certains aspects, et ceux-ci sont d'autant moins nombreux que la civilisation considérée est plus ancienne, puisque les aspects connus sont ceux-là seuls qui ont pu survivre aux destructions du temps. Le procédé consiste donc à prendre la partie pour le tout, à conclure, du fait que certains aspects de deux civilisations (l'une actuelle, l'autre disparue) offrent des ressemblances, à l'analogie de tous les aspects. Or non seulement cette façon de raisonner est logiquement insoutenable, mais dans bon nombre de cas elle est démentie par les faits.”
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“Antérieur à l'évolutionnisme biologique, théorie scientifique, l'évolutionnisme social n'est, trop souvent, que le maquillage faussement scientifique d'un vieux problème philosophique dont il n'est nullement certain que l'observation et l'induction puissent un jour fournir la clef. (p.20)”
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“[A propos du faux évolutionnisme] Il s'agit d'une tentative pour supprimer la diversité des cultures tout en feignant de la reconnaître pleinement. Car, si l'on traite les différents états où se trouvent les sociétés humaines, tant anciennes que lointaines, comme des stades ou des étapes d'un développement unique qui, partant du même point, doit les faire converger vers le même but, on voit bien que la diversité n'est plus qu'apparente. L'humanité devient une et identique à elle-même ; seulement, cette unité et cette identité ne peuvent se réaliser que progressivement et la variété des cultures illustre les moments d'un processus qui dissimule une réalité plus profonde ou en retarde la manifestation.”
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“L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. "Habitudes de sauvages", "cela n'est pas de chez nous", "on ne devrait pas permettre cela", etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.”
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“Our students wanted to know everything: but only the newest theory seemed to them worth bothering with. Knowing nothing of the intellectual achievements of the past, they kept fresh and intact their enthusiasm for 'the latest thing'. Fashion dominated their interest: they valued ideas not for themselves but for the prestige that they could wring from them.”
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“For mile after mile the same melodic phrase rose up in my memory. I simply couldn’t get free of it. Each time it had a new fascination for me. Initially imprecise in outline, it seemed to become more and more intricately woven, as if to conceal from the listener how eventually it would end. This weaving and re-weaving became so complicated that one wondered how it could possibly be unravelled; and then suddenly one note would resolve the whole problem, and the solution would seem yet more audacious than the procedures which had preceded, called for, and made possible its arrival; when it was heard, all that had gone before took on a new meaning, and the quest, which had seemed arbitrary, was seen to have prepared the way for this undreamed-of solution.”
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“From time to time, too, and for the space of two or three paces, an image or an echo would rise up from the recesses of time: in the little streets of the beaters of silver and gold, for instance, there was a clear, unhurried tinkling, as if a djinn with a thousand arms was absent-mindedly practising on a xylophone.”
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“It is only through difference that progress can be made. What threatens us right now is probably what we may call over-communication--that is, the tendency to know exactly in one point of the world what is going on in all other parts of the world. In order for a culture to be really itself and to produce something, the culture and its members must be convinced of their originality and even, to some extent, of their superiority over the others; it is only under conditions of under-communication that it can produce anything. We are now threatened with the prospect of our being only consumers, able to consume anything from any point in the world and from any culture, but of losing all originality.”
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“I am the place in which something has occurred.”
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“Not all poisonous juices are burning or bitter nor is everything which is burning and bitter poisonous.”
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“The scientist is not a person who gives the right answers, he's one who asks the right questions.”
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