Frédéric H. Fajardie, nom de plume de Ronald Moreau, né le 28 août 1947, à Paris, et mort dans la même ville le e 1er mai 2008, est un écrivain et scénariste français, auteur de roman policier.
Il grandit dans la librairie de son père bouquiniste et libertaire, rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris5, où il lit de très nombreux romans et nouvelles. Dès l'âge de 16 ans, le marxisme devient le repère idéologique de sa vie. En 1968, acquis aux idées de gauche, il milite à la Gauche prolétarienne, exerce divers petits métiers et, dès le mois de mai 1968, veut devenir le premier militant « engagé » à écrire des romans noirs.
Il publie son premier roman noir Tueurs de flics, en août 1979. Dans cette adaptation très libre de l'Orestie, un mythe de la Grèce antique, un commissaire est chargé d'une enquête qui doit lui permettre « d'arrêter des tueurs qui se plaisent à découper ses collègues »6. Ce premier roman s'inscrit dans le nouveau genre littéraire du néo-polar. Il est salué, dès cette époque, par les critiques Max-Pol Fouchet et Alain Dugrand.
À partir du milieu des années 1980, il signe des scénarios pour le cinéma et commence en parallèle à publier des romans de facture plus classique, tout en poursuivant son œuvre dans le roman noir. En 1989, le critique Renaud Matignon fait son éloge.
Réfractaire aux étiquettes et aux ghettos, il n'apprécie pas le socialisme mitterrandien, contre lequel il écrit, en 1993, Chronique d'une liquidation politique.
En 1998, avec la bénédiction du critique Bernard Frank, il participe à l'émission littéraire Le Cercle de minuit.
Il a été le parrain du Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras ; l'édition 2009 de ce salon lui a rendu un grand hommage.
Pour Fajardie, polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son œuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au delà des oppositions idéologiques ou historiques.
Ses œuvres, dans leur versions publiées aux éditions NÉO (reprises ensuite par La Table ronde), portent des couvertures dessinées par Jean-Claude Claeys. Elles restituent à merveille la sombre atmosphère urbaine, la violence et la désillusion qui se mêlent dans l'œuvre de Fajardie.