Biographie[modifier | modifier le code]
Avant d'entamer une carrière d'écrivain, il étudie d'abord le piano puis l'art dramatique au Centre du Spectacle de la Rue Blanche avant d'être reçu à la Comédie-Française.Ce qui lui permettra de rencontrer Jean Grenier lors d'une tournée de la compagnie au Caire. Puis, aux côtés de son ami Gérard Philipe, il est au festival d'Avignon avec Jean Vilar, Maria Casares, Maurice Jarre, le musicien, la photographe Agnes Varda, Jeanne Moreau et beaucoup d'autres jeunes artistes dont beaucoup deviendront célèbres. Il devient lecteur pour Jean Vilar au TNP du théâtre de Chaillot. S'ennuyant à la figuration théâtrale, il avait décidé de quitter la scène pour se consacrer à la littérature, publiant dès 1951 ses premières notes dans La Nouvelle Revue française de Paulhan, et traduisant des pièces de Tchekhov et Strindberg.
À partir de 1959, après des séjours à Saint-Malo, il s'installera à Douarnenez, dans le Finistère, avec Tania et ils élèveront cinq enfants. En 1961, paraît chez Gallimard le premier volume de Papiers collés, notes et réflexions griffonnées sur des bouts de papiers et largement retravaillées, associées à des études sur la littérature (et plus particulièrement des auteurs tels que Kafka, Rimbaud, Hölderlin, Kierkegaard...) et quelques contemporains. Perros emploie tour à tour l'humour et la distance au quotidien, dans des aphorismes ou des développements de quelques pages, au fil d'une langue à la fois dense et dépouillée. Il construit ainsi une œuvre de « journalier des pensées », proche de La Rochefoucauld, Chamfort, Joubert voire de Cioran. Perros est aussi l'auteur dans la NRF de notes de critiques littéraires et télévisuelles à la fin de sa vie (Télénotes).
Il est également l'un des poètes les plus séduisants de sa génération par la pureté de sa langue et la maîtrise de son lyrisme. Ses vers, parfois rimés — non pas avec de longues rimes riches, mais plates au contraire — tiennent avant tout du récit, de la prose poétique, comme ses fameux Poèmes bleus (1962) ou Une vie ordinaire (1967), sous-titré «roman poème». Il y exprime le sentiment quotidien, tout comme le fait Raymond Queneau.
Georges Perros est mort d'un cancer du larynx en 1978, à Paris. Malade depuis 1976, il fut contraint au silence après une opération des cordes vocales. Il a relaté son expérience dans L'Ardoise magique (1978).
Sa correspondance importante (avec, entre autres, Jean Grenier, Jean Paulhan, Brice Parain, Lorand Gaspar, Michel Butor, Jean Roudaut, Bernard Noël, Gérard Philipe et Anne Philipe, ...) s'ajoute à son œuvre.