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Helene Dorion

Hélène Dorion est née à Québec le 21 avril 1958. Elle y a fait ses études primaires et secondaires, au Collège Notre-Dame-de-Bellevue, puis ses études collégiales au cégep de Sainte-Foy, avant d’entrer à l’Université Laval où elle obtient, en 1980, un baccalauréat en philosophie, et en 1982 une maîtrise en lettres. Membre de la rédaction de la revue philosophique de la faculté, Considérations, elle y publie des textes de réflexion portant entre autres sur les présocratiques, Nietzsche et Camus. Un passage s’opère alors de la philosophie à la littérature, et en même temps qu’elle entreprend des études en lettres qui mèneront, en 1985, à l’obtention d’une maîtrise. Elle publie ses premiers poèmes en 1981 dans la revue Estuaire. L’année suivante, elle se joint au comité de rédaction de cette revue et y rencontre Suzanne Paradis et Michel Beaulieu qui l’inciteront à présenter son premier manuscrit, L’intervalle prolongé suivi de La chute requise, aux Éditions du Noroît qui le publieront en 1983.

Credit photo : Maxime G. Delisle

En 1984, elle quitte Québec pour aller s’établir dans les Laurentides où elle enseignera la littérature durant six ans au cégep de Saint-Jérôme. Elle continue alors à déployer une activité plurielle et s’implique dans la vie littéraire à différents titres : critique, membre de la rédaction de revues et collaboratrice à des émissions culturelles radiophoniques. En 1987, elle fait un premier séjour en Europe. Ses poèmes commencent alors à paraître dans diverses revues françaises et belges, et peu à peu ils seront traduits et publiés dans de nombreuses revues européennes. En 1990, une anthologie de ses poèmes paraît aux Éditions Le Dé Bleu, sous le titre La vie, ses fragiles passages, et le même éditeur publie, en coédition avec le Noroît, Un visage appuyé contre le monde.

En 1991, elle devient directrice des Éditions du Noroît. Durant cette période qui durera dix ans, en plus d’être éditrice, elle réalise une série audio de poésie et musique, conçoit et présente au Québec et en Europe des lectures-spectacles, prépare des anthologies de poètes québécois et préface de nombreux ouvrages. On lui doit entre autres une anthologie de poèmes de Saint-Denys Garneau.

En 1993, les directeurs des Éditions de la Différence, Colette Lambrichs et Joaquim Vital, l’invitent à publier dans leur maison. Elle y fera paraître par la suite tant ses livres de prose que de poésie. En 1994, elle participe pour la première fois à la Biennale internationale de poésie de Liège. Ses voyages commencent alors à se multiplier, en même temps que les traductions de ses livres, ce qui l’amène à participer à de nombreuses lectures publiques ainsi qu’à des colloques et festivals. Son œuvre reçoit plusieurs distinctions et prix littéraires au Québec et à l’étranger, et des revues européennes lui consacrent des dossiers et des numéros spéciaux. En même temps, son activité littéraire se diversifie : elle est membre de comités de rédaction de revues européennes et prépare à ce titre plusieurs numéros consacrés à la poésie québécoise, elle est lectrice pour des maisons d’édition et fait aussi partie de nombreux jurys, dont celui du prix francophone de poésie Louise-Labé. De 1999 à 2001, elle est écrivaine en résidence à l’Université du Québec à Montréal puis à l’Université de Montréal. Elle anime en outre des ateliers d’écriture. En 2002, elle tient une chronique régulière dans le magazine Relations.

Hélène Dorion est aussi l’auteure d’une quinzaine de livres d’artistes, ce qui l’a amenée à collaborer avec de nombreux artistes visuels québécois et européens. Des artistes ont aussi souvent travaillé à partir de ses œuvres, notamment Carol Bernier qui a consacré deux de ses expositions à la rencontre de son œuvre.

Une anthologie de poèmes, présentée par Pierre Nepveu, paraît en 2002 dans la collection de poche Typo. Dans les années suivantes, elle publiera Jours de sable, roman pour lequel elle recevra le pr


“Most often, we walk without understanding this movement, without hearing its step, but knowing that we must go beyond an emptiness in us, and that only then our walk begins. In these moments, I think of the desert, of you.Suddenly the beating of a bird's heart; that alone breaks the air. Behind me, steps I know I made but which the ground did not retain. I wanted to learn thirst. Sand is this infinity that passes through us slowly ever since a beginning that we cannot name. Stripped of itself, the world restores its whiteness which, alone now, upholds the memory I am remaking. Detached, I am still trying to see if there is someone.My flesh melted in the desert.”
Helene Dorion
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