Jean Barbe est un écrivain et journaliste culturel québécois, né à Montréal le 24 novembre 1962. Il publie d'abord un roman, Les Soupers de fête, et un recueil d'articles, Chroniques de l'air du temps, aux éditions du Boréal au début des années 1990. Puis, chez Leméac, il fait paraître en 2001 Autour de Dédé Fortin, un essai biographique, suivi, en 2004 et 2005, de deux romans: Comment devenir un monstre, et Comment devenir un ange (en coédition avec Actes Sud). Il occupe la fonction de directeur de l'éditorial aux éditions Leméac depuis septembre 2005.
“La façon dont les choses et les gens sont inextricablement liés m'étonnera toujours. Plus étonnant encore est que nous soyons dans ce contexte capables de souffrir de solitude. (COmment devenir un ange, p.401)”
“Le dépaysement est une façon de sortir de soi-même, lorsqu'on y est trop à l'étroit. (Comment devenir un ange, p.400)”
“Je devais dire adieu à certaines portions de moi-même, familières et réconfortantes, pour faire face, dépouillé et fragile, à l'arrivée de l'Inconnu. (Comment devenir un ange, p. 357)”
“- J'ai été jeune vous savez.- Oui, je sais, dis-je.- Non, dit-elle. Vous ne savez pas. Personne ne sait.(Comment devenir un ange, p. 355)”
“Cela en dit beaucoup sur l'état de notre monde, reprit la tante Jeanne, que les gens soient de plus en plus nombreux à se définir en fonction de ce qui les a blessés. (Comment devenir un ange, p. 352)”
“J'ai fait ma première fugue à six ans, mais comme je n'avais pas le droit de traverser la rue, j'ai fait le tour du pâté de maisons et je me suis retrouvé à mon point de départ! C'était un piège! (Comment devenir un ange, p. 257)”
“Ils perdent de leur humanité à force de croire en lui. Ils deviennent lisses, tellement sûrs d'eux qu'ils me font peur. On ne peut pas discuter avec eux. Il n'y a pas de place pour le doute, aucune ouverture pour les idées des autres. Comme s'ils avaient tout compris pour toujours. (Comment devenir un ange, p.232)”
“J'avais voulu changer le monde, à tout le moins le fustiger, mais dix ans d'efforts m'avaient surtout donné l'envie de m'acheter une voiture pour éviter le peuple dans le métro aux heures de pointe. (p.224)”
“La solitude est une équation simple parce qu'elle réduit à un le nombre des variables. (p.108)”
“Après les larmes, il n'y avait rien. Pleurer était une occupation. Pleurer l'habitait. Quand il pleurait, il pouvait étreindre sa douleur et être étreint par elle. Mais quand il ne pleurait plus... Quand les larmes l'avaient déserté, quand la douleur s'assoupissait pour un temps, il ne lui restait plus rien.”
“Elle était une proie en quête d'un fauve.”