Jean-Michel Guenassia est un écrivain français, né en 1950 à Alger. Son roman Le Club des incorrigibles optimistes a obtenu le Prix Goncourt des lycéens en novembre 2009.
Avocat pendant six ans, Jean-Michel Guenassia vit de sa plume en écrivant des scénarios pour la télévision. Il publie un roman policier en 1986, Pour cent millions (éditions Liana Lévi, prix Michel-Lebrun), dont il dit « Je ne le renie pas,... mais je n'ai pas donné suite, il me fallait autre chose », puis fait jouer quelques pièces de théâtre, notamment Grand, beau, fort, avec des yeux noirs brûlants..., en 2008 à Avignon. Son éditeur Albin Michel présente cependant Le Club des incorrigibles optimistes publié en 2009 comme le premier roman d'un inconnu de 59 ans.
En 2012, il publie un second roman, La Vie rêvée d'Ernesto G.
“Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas. On hume, on flaire le livre, on se demande si ça vaut la peine de passer du temps en sa compagnie. C'est l'alchimie invisible des signes tracés sur une feuille qui s'impriment dans notre cerveau. Un livre, c'est un être vivant.”
“Hay en la lectura algo que tiene que ver con lo irracional. Antes de haber leído el libro, intuyes enseguida si te va a gustar o no. Lo husmeas, lo olfateas, te preguntas si merece la pena pasar el tiempo en compañía suya… Un libro es un ser vivo”.”
“J'ai un problème avec la logique. Je n'ai jamais compris comment on pouvait dire une chose et son contraire. Jurer qu'on aime quelqu'un et le blesser, avoir un ami et l'oublier, se dire de la même famille et s'ignorer comme des étrangers, revendiquer des grands principes et ne pas les pratiquer, affirmer qu'on croit en Dieu et agir comme s'il n'existait pas, se prendre pour un héros quand on se comporte comme un salaud. (p.173)”
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal. (p.52)”
“...on doit se débarrasser de ce qui nous encombre. Fais le ménage. Elimine l'inutile...”
“Pour l'instant tout va bien.”
“A un moment, il faut sauter. Même si l'eau est glacée ou qu'on ne sait pas nager. Avant que le bateau coule.”
“On dit que la chance ne passe qu'une fois à votre portée, qu'il faut la saisir à son tour. Après c'est fini. Elle est partie ailleurs et ne reviendra plus. Seuls les amnésiques n'ont pas de regrets.”
“Et puis, il faut bien commencer un jour, se lancer, couper les fils, avancer sans les petites roues, se casser la gueule, se relever et recommencer.”
“A cet instant, il se produisit un événement comme il en arrive un ou deux dans une vie. Un coup de foudre. Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier ce qui se passa entre eux. Ils se regardèrent longtemps.”
“J'aurais préféré tourner la page. Tu ne décides pas d'aimer ou d'oublier. C'est une idée qui ne t'abandonne jamais.”
“A quoi servait un ami s'il ne vous tendait pas la main le jour où vous en avez besoin?”
“Les hommes ne pleurent pas, les héros encore moins.”
“- Tu es et tu resteras toujours une petite-bourgeoise moraliste. Comme Camus.- Tu es et tu resteras toujours un petit con prétencieux. Comme Sartre.”