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Jón Kalman Stefánsson

Jón moved to Keflavík when he was 12 and returned to Reykjavík in 1986 with his highschool diploma. From 1975 – 1982 he spent a good deal of his time in West Iceland, where he did various jobs: worked in a slaughterhouse, in the fishing industry, doing masonry and for one summer as a police officer at Keflavík International Airport. Jón Kalman studied literature at the University of Iceland from 1986 until 1991 but did not finish his degree. He taught literature at two highschools for a period of time and wrote articles and criticism for Morgunblaðið newspaper for a number of years. Jón lived in Copenhagen from 1992 – 1995, reading, washing floors and counting buses. He worked as a librarian at the Mosfellsbær Library near Reykjavík until the year 2000. Since then he has been a full time writer.

His first published work, the poetry collection, Með byssuleyfi á eilífðina, came out in 1988. He has published two other collections of poetry and a number of novels. His novel Sumarljós, og svo kemur nóttin (Summer Light, and Then Comes the Night) won The Icelandic Literature Prize in 2005. Three of his books have also been nominated for The Nordic Council's Literature Prize.

He was the recipient of the Per Olov Enquists Prize for 2011, awarded at the book fair in Gautaborg in September 2011.


“Vie, qu'es-tu donc ? Peut-être la réponse se love-t-elle au creux de la question, de l'étonnement qu'elle recèle. La clarté vitale s'affadit-elle pour se transformer en ténèbres dès lors que nous cessons de nous étonner, de nous interroger et que nous envisageons la vie comme une banalité ? (p. 246)”
Jón Kalman Stefánsson
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“Les mots ont parfois le pouvoir des trolls et ils sont capables d'abattre les dieux, ils peuvent sauver des vies et les anéantir. Les mots sont des flèches, des balles de fusil, des oiseaux légendaires lancés à la poursuite des héros, les mots sont des poissons immémoriaux qui découvrent un secret terrifiant au fond de l'abîme, ils sont un filet assez ample pour attraper le monde et embrasser les cieux, mais parfois, ils ne sont rien, des guenilles usées, transpercées par le froid, des forteresses caduques que la mort et le malheur piétinent sans effort. (p. 235)”
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“Les yeux échappent à tout contrôle. Nous devons réfléchir où et quand nous les posons. L'ensemble de notre vie s'écoule à travers eux et ils peuvent aussi bien être des fusils que des notes de musique, un chant d'oiseau qu'un cri de guerre. Ils ont le pouvoir de nous dévoiler, de te sauver, te perdre. J'ai aperçu tes yeux et ma vie a changé. Ses yeux à elle m'effraient. Ses yeux à lui m'aspirent. Regarde-moi un peu, alors tout ira mieux et peut-être pourrai-je dormir. (p. 234)”
Jón Kalman Stefánsson
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“Deux matelots s'étaient noyés, leurs corps n'avaient jamais été retrouvés et ils étaient allés rejoindre la foule des marins qui errent au fond de la mer, se plaignant entre eux de la lenteur du temps, attendant l'appel suprême que quelqu'un leur avait promis en des temps immémoriaux, attendant que Dieu les hisse vers la surface et les attrape dans son épuisette d'étoiles, qu'il les sèche de son souffle tiède et les laisse entrer à pied sec au royaume des cieux, là, il n'y a jamais de poisson aux repas, disent les noyés qui, toujours aussi optimistes, s'occupent en regardant la quille des bateaux, s'étonnent du nouveau matériel de pêche, maudissent les saloperies que l'homme laisse dans son sillage, mais parfois aussi, pleurent à cause de la vie qui leur manque, pleurent comme pleurent les noyés et voilà pourquoi la mer est salée. (p.199)”
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“Le temps a bien des visages, la pendule mesure rarement celui qui passe en notre for intérieur et qui constitue la véritable durée de la vie, d'ailleurs, une foule de jours pourrait tenir en quelques heures et inversement, le nombre des années est une échelle peu fiable pour mesurer la durée de la vie d'un homme, celui qui meurt à quarante ans a peut-être vécu bien plus longtemps qu'un autre qui part à quatre-vingt-dix. (p.100)”
Jón Kalman Stefánsson
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“La joie, le bonheur et la chaleur brûlante de l'amour forment la trinité qui fait de nous des hommes, celle qui justifie l'existence et lui donne plus de grandeur que la mort, cependant, elle n'offre pas plus d'abri que cela contre les vents venus du pôle.”
Jón Kalman Stefánsson
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“Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts. (p. 74)”
Jón Kalman Stefánsson
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“Nous allons te parler de gens qui vivaient en notre temps, soit il y a plus de cent ans, et ne sont guère plus pour toi que des noms inscrits sur des croix inclinées ou des pierres tombales fissurées. D'une vie et de souvenirs qui ont disparu en vertu de l'implacable loi du temps. En cela, nous allons le changer. Nos paroles sont telles des brigades de sauveteurs qui jamais ne renoncent à leur quête, leur but est d'arracher des événements passés et des vies éteintes au trou noir de l'oubli et cela n'a rien d'une petite entreprise, mais il se peut aussi qu'elles glanent en chemin quelques réponses et qu'elles nous délivrent de l'endroit où nous nous tenons avant qu'il ne soit trop tard. Contentons-nous de cela pour l'instant, nous t'envoyons ces mots, ces brigades de sauveteurs désemparées et éparses. Elles sont incertaines de leur rôle, toutes les boussoles sont hors d'usage, les cartes de géographie déchirées ou obsolètes, mais réserve-leur tout de même bon accueil. Ensuite, nous verrons bien. (p. 4)”
Jón Kalman Stefánsson
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“Peu de vestiges évoquent à présent en nous la lumière. Nous sommes nettement plus proches des ténèbres, nous ne sommes pour ainsi dire que ténèbres, tout ce qui nous reste, ce sont les souvenirs et aussi l’espoir qui s'est pourtant affadi, qui continue de pâlir et ressemblera bientôt à une étoile éteinte, à un bloc de roche lugubre. Pourtant, nous savons quelques petits riens à propos de la vie et quelques petits riens à propos de la mort : nous avons parcouru tout ce chemin pour te ravir et remuer le destin. (p.13)”
Jón Kalman Stefánsson
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“Hann var bara að komast á þann aldur, þegar barnið sofnar djúpt inní manni og hjá sumum vaknar það aldrei aftur. Ekki í þessu lífi. Svoleiðis fólk gengur því með dáið barn inní sér. Og misskilur þessvegna allt heila klabbið.”
Jón Kalman Stefánsson
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“Es gibt Bücher, die dich unterhalten, dich aber nicht wirklich im Innersten bewegen. Und dann gibt es Bücher, die dich zweifeln machen, sie geben dir Hoffnung, sie erweitern die Welt und machen dich mit Abgründen bekannt. Auf diese Bücher kommt es an.”
Jón Kalman Stefánsson
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“Wir sollten uns um die kümmern, die uns wichtig sind und die einen guten Kern haben.Das muss eine der Maximen im Leben sein, und der Teufel tritt die in den Allerwertesten, die nicht danach handeln.”
Jón Kalman Stefánsson
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