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Pierre Rabhi

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“C'est encore à partir du centre et non de l'extérieur que je peux ordonner. Si je ne fais que me conformer à une idée, aussi sublime soit-elle, cela signifie que quelque part existe la violence qui en est le corollaire, car se conformer n'implique-t-il pas déformer ? (p.250)”
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“Il faut apprendre la terre, c'est indispensable, savoir ce qu'elle est. Il faut l'aimer sans niaiserie, en reconnaître les principales maternels et nourriciers. Il faut la travailler en tenant compte du savoir et du sentiment, avec la force du corps. (p.242)”
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“Vivre d'un troupeau, c'est en grande partie le parasiter quelle que soit la préocupation qu'on ait de son bien-être. Nous sommes à la fois le législatif et l'exécutif. On ne peut enfermer des animaux dans une étreinte intéressée sans aller à l'encontre de leur nature. La démarche soucieuse de vivre avec et non de peut déjà atténuer l'arbitraire. Il s'agit alors de vivre des réciprocités. (p.238)”
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“Et puis vous vous rendez compte que l'amour n'est ni dépendance, ni possessivité, ni convenance, ni négation de soi ou de l'autre. (p.233)”
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“Nous avons aussi appris que la plus grande mutilation que l'on puisse faire à l'homme, c'est de le priver de toute insécurité. L'insécurité nous a forcés à tirer de nous-mêmes des richesses que nous ne soupçonnions pas : imagination, créativité, résistance physique et psychique, victoire sur les privations de toutes sortes, les inconforts. (p.231)”
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“La frénésie qu'est devenu le travail agricole est comme le signe d'une discordance grave avec les rythmes de l'univers. Les tracteurs vont et viennent. Ils exigent des terres aussi planes et vastes que possible. Ils répandent des poisons violents afin, paraît-il, que les hommes puissent manger. Quelques-uns ont en effet mangé, puis ont trop mangé, et leur vie est devenue une seule et unique préoccupation lancinante et triste : comment digérer ? (p.217)”
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“La question à l'échelle du macrocosme comme du microcosme, y a-t-il une intention ou bien seulement nécessité et hasard ? (p.203)”
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“La misère est ici une matière, me dit Gérard. Je suis étonné de l'accepter comme tout le monde. Avant de m'y intégrer complètement, le ressentiment contre les spoliateurs m'étouffait. Je ne rêvais plus que d'explosifs et de sabotages au risque d'en périr, avec même l'espoir d'en périr. Mais lorsque je rejoignais les miens, tout cela se dissipait. Je ne suis pas dupe de moi-même : fils d'officier supérieur, bien pouvur en diplômes, mon choix est un artifice, un luxe inverse. Quelqu'un m'a dit que les nantis peuvent en plus s'offrir de la bonne conscience comme on s'offre un vêtement de soie ou une pierre précieuse. Il n'a pas tout à fait tort. Je ne sais qu'une chose avec clarté : je n'accepte pas le monde tel qu'il est. J'ai en moi, de ce fait, une insurrection permanente avec laquelle je dois composer. Dans mon labyrinthe, trois issues : la première, faire ce pour quoi j'ai été programmé : bon salaire, petite famille, l'ordre !?... Deuxième issue : la révolte ouverte dont je sens les prémices en sourde germination. J'apparaîtrai alors comme porteur d'idées rouges et il n'y a pas de pire répression que celle qui vous catalogue, elle vous enferme dans votre casier et c'est de nouveau l'ordre. Troisième issue : la sublimation, on est secourable. Dans le naufrage général, on prête un coin de son épave à d'autres pour une idée censée transcender, cela est aussi une cohérence, j'y trouve mon compte, faute de mieux. Je viens aux hommes dont je m'occupe pour être aidé. C'est du troc, voilà tout.”
Pierre Rabhi
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