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Réjean Ducharme

Nous en connaissons peu sur la vie personnelle de Ducharme. Jusqu'à maintenant, il refuse toutes demandes d'entrevue et demeure en retrait de la société.

Réjean Ducharme devient l'un des écrivains les plus influents du Québec avec son premier roman, "L'Avalée des avalés" (1966), publié chez Gallimard. L'oeuvre est très bien reçue et est même nominée cette année-là pour le Prix Goncourt, soit la reconnaissance la plus prestigieuse en littérature francophone, aux côtés d'écrivains, surtout de nationalité française, chevronnés. Deux manuscrits qu'il avait envoyés avec celui de son premier roman, "L'Océantume" et "Le nez qui voque", sont publiés plus tard par la même maison d'édition et reçoivent un accueil chaleureux des critiques et un succès presque comparable à celui de "L'Avalée des avalés". Après avoir fait publier une dizaine de romans et de pièces de théâtre entre 1966 et 1978, Ducharme disparaît de la faune littéraire pendant presque quinze ans avant de revenir avec son roman "Dévadé", qui n'est pas aussi bien reçu que ses romans précédents. Sa carrière littéraire se rendort à la fin des années 1990, et il se consacre maintenant à ses oeuvres visuelles, qu'il expose sous le nom de Roch Plante.

Ducharme a écrit plusieurs pièces de théâtre dont "Ha ha!..." et "Le Cid maghané" ainsi que quelques chansons pour Robert Charlebois et Pauline Julien, et a collaboré aux scénarios de deux films de Francis Mankiewicz. Le film "Léolo", ouvertement inspiré de l'oeuvre de Ducharme, sort en 1992 et connaît un énorme succès, jusqu'à être nommé en 2005 parmi les 100 meilleurs films de tous les temps selon le Time Magazine.

Ses récompenses sont nombreuses:

1973, 1982 et 1994 : Prix du Gouverneur général

1974 : Prix Littéraire Canada-Communauté Française de Belgique

1976 : Prix Québec-Paris pour "Les Enfantômes"

1983 : Prix Littéraire du Journal de Montréal

1990 : Prix Gilles-Corbeil

1994 : Prix Athanase-David

En 2000, il est fait Officier de l'Ordre National du Québec


“Tout m'avale.”
Réjean Ducharme
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“Je ne me suicide pas parce que j'ai envie de partir. Quand on a envie de quelque chose on est sauf. Je ne pars pas parce qu'une fois partie je n'aurais plus envie de rien et qu'il faudrait que je m'extermine. Ma logique m'effraie.”
Réjean Ducharme
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“[Le] jour qui vient de passer, tout débordant d'activité qu'il ait été, ne manque jamais, à la seconde ou enfin le sommeil va m'assommer, de me sembler suspect, dénué de toute valeur, de me faire trembler de peur. C'est toujours avec angoisse que j'anticipe le retour de la nuit, le moment de la grande rencontre avec moi-même, le moment d'ajouter un autre zéro au total du passé, le moment de me rapprocher de tout un pas de la frontière au-dela de laquelle il n'y a plus rien, même plus de futur.”
Réjean Ducharme
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“Ne pas succomber aux caresses n'est, hélas, pas une solution, car ne pas y succomber occupe plus de notre temps qu'y succomber.”
Réjean Ducharme
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“Sous mes pieds, j'en suis sûre, des racines poussent, qui rejoindront bientôt celles qui, j'en suis sûre, poussent sous les tiens et s'y grefferont.”
Réjean Ducharme
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“On a pris le métro. Il filait jusqu'au bout de rien puis virait de bord et nous emportait jusqu'à l'autre bout de rien.”
Réjean Ducharme
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“vacheries de vacheries!”
Réjean Ducharme
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