“L'habitude du desepoir est pire que le desespoir lui-meme.”
“la crainte du danger est dix mille fois plus effrayante que le danger lui-meme,et nous trouvons le poids de l'anxiete plus lourd de beaucoup que le mal que nous redoutans.”
“Le point final du processus dialectique represente l'esprit qui se reconnait comme l'ultime realite, et realise que tout ce qu'il a considere jusqu'alors comme etranger et hostile a lui-meme,en verite, en fait partie integrante. Il s'agit simultanement d'un etat de connaissance absolue ou l'esprit s'identifie enfin comme etant l'ultime realite, mais aussi un etat de liberte totale dans lequel l'esprit, au lieu d'etre controlee par des forces exterieures, est capable d'organiser le monde d'une facon rationnelle. Il prend alors conscience que le monde est en fait lui-meme, et qu'il lui suffit simplement de mettre en oeuvre ses propres principes de rationalite afin de l'organizer rationalement.”
“Ce n'est pas la première fois que je veux tuer des mouches avec un canon. C'est la cent millième fois. Cela m'arrive tous les jours et tout le jour. Je prévois toujours le pire et je me démène toujours comme si c'était le pire. Eh ! Prends donc l'habitude de considérer que les choses ordinaires arrivent aussi.”
“Le Bien ne laisse aucune trace matérielle – et donc aucune trace, car vous savez ce que vaut la gratitude des hommes. Rien ne s’oublie aussi vite que le Bien. Pire: rien ne passe aussi inaperçu que le Bien, puisque le Bien véritable ne dit pas son nom – s’il le dit, il cesse d’être le Bien, il devient de la propagande. Le Beau, lui, peut durer toujours: il est sa propre trace. On parle de lui et de ceux qui l’ont servi. Comme quoi le Beau et le Bien sont régis par des lois opposées: le Beau est d’autant plus beau qu’on parle de lui, le Bien est d’autant moins bien qu’il en est question. Bref, un être responsable qui se dévouerait à la cause du Bien ferait un mauvais placement.- Pourtant, le Mal, on en parle !- Ah oui: le Mal est encore plus rentable que le Beau. Ceux qui ont investi dans le Mal ont fait le meilleur placement. Les noms des bienfaiteurs de votre époque sont oubliés depuis longtemps, quand ceux de Staline ou de Mussolini ont à nos oreilles des consonances familières.”
“On a le temps de viellir. L'air est plein de nos cris. Mais l'habitude est une grande sourdine.”