“Il y a les sachants et les savants: c'est la mémoire qui fait les uns, c'est la philosophie qui fait les autres. La philosophie ne s'apprend pas; la philosophie est la réunion des sciences acquises au génie qui les applique.”
“...apprendre n'est pas savoir; il y a les sachants et les savants: c'est la memoire qui fait les uns, c'est la philosophie qui fait les autres.”
“Que l'écolier, de temps à autre, rencontre un professeur dont l'enthousiasme semble considérer les mathématiques en elles-mêmes, qui les enseigne comme un des Beaux-Arts, qui les fait aimer par la vertu de sa propre vitalité, grâce à qui l'effort devienne un plaisir, cela tient au hasard de la rencontre, pas au génie de l'Institution. (p.89)”
“Et il y a des gens qui trouvent que tout cela ne grouille pas assez, qui font des vers, de la poésie, de la surréalité, qui en rajoutent. [...] Les réincarnations, les paradis, les enfers, enfin quoi : après la vie, la mort encore à vivre !”
“Combien de gens exercent-ils le travail de leur choix ? Certains scientifiques, artistes, quelques travailleurs très qualifiés ou certaines professions libérales ont peut-être cette satisfaction, mais la plupart des gens ne sont pas libres de choisir leur activité. C'est la nécessité économique qui les y oblige. C'est pourquoi on peut parler de "travail aliéné". En outre, la plupart des travailleurs produisent des biens et des services destinés à devenir des marchandises qu'ils n'ont pas eux-mêmes choisi de produire et qui appartiennent à un autre : le capitaliste qui les emploie. Les travailleurs sont donc, en outre, parfaitement étrangers au produit de leur labeur. Le travail s'effectue dans des conditions industrielles modernes qui privilégient la concurrence plutôt que la collaboration et l'isolement plutôt que l'association. Les travailleurs sont donc également étrangers les uns aux autres. Concentrés dans les villes et les usines, ils sont pour finir étrangers à la nature.”
“Il ne fait aucun doute pour moi que la sagesse est le but principal de la vie et c'est pourquoi je reviens toujours aux stoïciens. Ils ont atteint la sagesse, on ne peut donc plus les appeler des philosophes au sens propre du terme. De mon point de vue, la sagesse est le terme naturel de la philosophie, sa fin dans les deux sens du mot. Une philosophie finit en sagesse et par là même disparaît.”