“En 1939 la France était prête à affronter dans d'excellentes conditions les batailles de 1915”
“Quel bonheur dans ce temps-là ! quelle liberté ! quel espoir ! quellle abondance d’illusions ! Il n’en restait plus maintenant ! Elle en avait dépensé à toutes les aventures de son âme, par toutes les conditions successives, dans la virginité, dans le mariage et dans l’amour ; - les perdant ainsi continuellement le long de sa vie, comme un voyageur qui laisse quelque chose de sa richesse à toutes les auberges de la route.Mais qui donc la rendait si malheureuse ? où était la catastrophe extraordinaire qui l’avait bouleversée ? Elle releva sa tête, regardant autour d’elle, comme pour chercher la cause de ce qui la faisait souffrir.”
“Il faut regarder la souffrance en face. S'il était Premier ministre, il obligerait les membres du gouvernement à passer une semaine dans une base de réservistes de Gaza ou d'Hébron, ou dans une maison d'arrêt du Néguev, ou à séjourner au moins deux jours dans le service psychiatrique d'un hôpital perdu ou à se tenir en embuscade une nuit entière, du coucher du soleil à l'aube, dans la boue et la pluie, en hiver, dans le périmètre de sécurité à la frontière libanaise. Ou encore à vivre dans l'intimité d'Eytan et de Warhaftig, dans cet enfer de l'avortement noyé sous les accords de piano et de violoncelle qui s'échappaient de l'étage supérieur. (p. 283)”
“Législateurs, prêtres, philosophes, écrivains, savants se sont acharnés à démontrer que la condition subordonnée de la femme était voulue dans le ciel et profitable à la terre.”
“La légende dit que Charlie Chaplin et Adolf Hitler se changeaient en lions à la nuit tombante ; l'un a concentré son énergie vers la création, l'autre vers la destruction. Pourtant, dans leur forme animale, il était quasiment impossible de les discerner l'un de l'autre.”
“Citoyen suisse né à... Kaboul (un roman en soi), j’ai l’outrecuidance d’écrire dans cette langue qui depuis ma vie de lycéen jusque l’âge certain de la retraite a constitué une de mes véritables passions. Ma matrice intellectuelle était forgée par des Français. Mon premier livre "Au-delà des mers salées... Un désir de liberté" est une autobiographie romancée. Mes propres pérégrinations servant de fil conducteur à l’odyssée d’un jeune Afghan sorti de la «caverne de Platon» de Kaboul pour affronter les réalités occidentales (un peu «Lettres persanes» à l’envers. Avec, en toile de fond, la face jamais dévoilée de l’Afghanistan «d’avant». L’histoire de l’obsolète royaume ne commençant pas, dans mon optique, avec l’invasion du pays par les armées soviétiques.”