“Mer profonde, heureusement il t’est facile d’éteindre une étincelle. ( RAZETTA )”
“Laurette ! Laurette ! Ah ! je me sens plus lâche qu’une femme. Mon désespoir me tue ; il faut que je pleure. ( RAZETTA )”
“Quoique bien jeune, j’ai trop connu ce qu’on est convenu d’appeler la vie pour n’avoir pas trouvé au fond de cette mer le mépris de ce qu’on aperçoit à sa surface. ( RAZETTA )”
“Comment l’homme est-il assez insensé pour quitter cette vie tant qu’il n’a pas épuisé toutes ses chances de bonheur ? Celui qui perd sa fortune au jeu quitte-t-il le tapis tant qu’il lui reste une pièce d’or ? Une seule pièce peut lui rendre tout.”
“LE PRINCEEst-ce de l’époux ou de l’amant que vous avez peur ?LAURETTEC’est de la nuit.LE PRINCEElle est perfide aussi, mais elle est discrète. Qu’oserez-vous lui confier ?... La réponse au billet ?LAURETTEQu’en dirait-elle ?LE PRINCEElle n’en laissera rien voir à l’époux.Elle lui donne le billet ; il le déchire.Ne la craignez pas, Laurette. Le secret d’une jeune fiancée est fait pour la nuit ; elle seule renferme les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l’oubli.LAURETTEMais le chagrin ?LE PRINCEC’est une réflexion ; et il est si facile de la perdre !LAURETTEEst-ce aussi un secret ?”
“Je comprends. On a placé ta froide main dans la main du vassal insolent, décoré des pouvoirs du maître ; la royale procuration, sanctionnée par l’officieux chapelain de Son Excellence, a réuni aux yeux du monde deux êtres inconnus l’un à l’autre. Je suis au fait de ces cérémonies. Et toi, ton coeur, ta tête, ta vie, marchandés par entremetteurs, tout a été vendu au plus offrant ; une couronne de reine t’a faite esclave pour jamais ; et cependant ton fiancé, enseveli dans les délices d’une cour, attend nonchalamment que sa nouvelle épouse... ( RAZETTA )”
“Qui aima jamais porte une cicatrice.”