“Era talvez meu hábito ‘profissional’ de colocar-me no lugar, ou na pele, dos outros. Isso não significa que sempre justifico esses outros, mas que tenho a capacidade de enxergar seus pontos de vista p. 95.”
“Precisamos de um senso de justiça, mas precisamos também de senso comum, de imaginação, de uma capacidade profunda de imaginar o outro, às vezes de nos colocarmos na pele do outro. Precisamos da capacidade racional de nos comprometer e, às vezes, de fazer sacrifícios e concessões. p. 53”
“Nunca escrevi uma história ou romance com o intuito de simplesmente enviar uma mensagem política direta, tal como ‘parem de construir assentamentos nos territórios ocupados’ ou ‘reconheçam o direito dos palestinos a Jerusalém Oriental’. Nunca escrevo um romance alegórico a fim de dizer a meu povo ou a meu governo para fazer isso ou aquilo. Para isso, utilizo meus artigos. Se há uma mensagem metapolítica em meus romances, é sempre uma mensagem, de uma maneira ou de outra, de um compromisso, compromisso doloroso, e da necessidade de escolher a vida em lugar da morte, a imperfeição da vida em lugar das perfeições da morte gloriosa. p. 98/9.”
“La vérité est que chacun d'entre nous sait parfaitement ce que signifie la pitié et quel en est le mode d'emploi : nous l'avons tous implorée un jour ou l'autre. Mais au moment où il nous faut ouvrir la porte de la miséricorde, nous faisons comme si nous en avions perdu la clé, comme si avoir un peu de coeur revenait à humilier son prochain ou à manifester une sensiblerie démodée. (p.283)”
“Il faut regarder la souffrance en face. S'il était Premier ministre, il obligerait les membres du gouvernement à passer une semaine dans une base de réservistes de Gaza ou d'Hébron, ou dans une maison d'arrêt du Néguev, ou à séjourner au moins deux jours dans le service psychiatrique d'un hôpital perdu ou à se tenir en embuscade une nuit entière, du coucher du soleil à l'aube, dans la boue et la pluie, en hiver, dans le périmètre de sécurité à la frontière libanaise. Ou encore à vivre dans l'intimité d'Eytan et de Warhaftig, dans cet enfer de l'avortement noyé sous les accords de piano et de violoncelle qui s'échappaient de l'étage supérieur. (p. 283)”
“Et si on faisait une trêve ? S'il montait le [le Premier ministre] réconforter et le distraire un peu de sa solitude ? Il pourrait passer la nuit à lui parler, d'homme à homme. Il se garderait de toute polémique, il ne lui reprocherait rien, ne le culpabiliserait pas mais se contenterait de deviser avec lui, comme avec un ami cher dont on s'efforce, gentiment, de dessiller les yeux, un ami que de mauvaises gens auraient induit en erreur sur une affaire épineuse, apparemment insoluble mais qui en réalité avait une solution simple, logique, équitable, que les détracteurs les plus acharnés devraient pouvoir accepter après une brève démonstration de son bien-fondé, dans une atmosphère cordiale et détendue. A condition évidemment de ne pas se buter, de ne pas s'abriter derrière un mur de grossiers mensonges, d'ouvrir les oreilles, d'envisager l'éventail des possibilités jusque-là résolument écartées, non par malice mais à cause de préjugés, de jugements inflexibles ou de craintes profondément enracinées. (p. 299)”
“Porque não contestam as mulheres a soberania do macho? Nenhum sujeito se coloca imediata e espontaneamente como não essencial; não é o Outro que, definindo-se como Outro, define o Um; ele é posto como Outro pelo Um definindo-se como Um. Mas para que o Outro não se transforme no Um é preciso que se sujeite a esse ponto de vista alheio. De onde vem essa submissão na mulher?”