“Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois!»Et un peu plus tard tu ajoutais:«Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil...- Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste?Mais le petit prince ne répondit pas.”
“Tu sais… quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil…-Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répontit pas.”
“comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!Que faut-il faire? Dit le petit prince.Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...”
“Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...”
“Je passe mes jours et mes nuits à tenter d'oublier Claire. C'est un travail à plein temps. Le matin, en me réveillant, je sais que telle sera ma seule occupation jusqu'au soir. J'ai un nouveau métier: oublieur de Claire. L'autre jour, à déjeuner, Jean Marie Périer m'a asséné : -Quand tu sais pourquoi tu aimes quelqu'un , c'est que tu ne l'aimes pas.”
“À Tokyo, où je n'ai jamais mis les pieds, on conserve paraît-il le temps dans de jolies petites boîtes laquées. Si tu veux trois jours, on peut te les vendre. Contre de l'argent ? Non, on n'achète du temps qu'avec du temps. On peut te vendre trois jours gris contre deux jours ensoleillés et une nuit triste. Ou simplement une heure contre un baiser frais. Je voudrais acheter du temps japonais avec des mimosas ruisselants de pluie.”