“Les passantes :Je veux dédier ce poèmeA toutes les femmes qu'on aimePendant quelques instants secretsA celles qu'on connait à peineQu'un destin différent entraineEt qu'on ne retrouve jamais......A la compagne de voyageDont les yeux, charmant paysageFont apparaitre court le cheminQu'on est seul, peut-être à comprendreEt qu'on laisse pourtant descendreSans avoir effleuré sa main.....Chères images aperçuesEspérances d'un jour deçuesVous serez dans l'oubli demainPour peu que le bonheur survienneIl est rare qu'on se souvienneDes épisodes du chemin.Mais si lon a manqué sa vieOn songe avec un peu d'envieA tous ces bonheurs entrevusAux baisers qu'on n'osa pas prendreAux coeurs qui doivent vous attendreAux yeux qu'on n'a jamais revus.Alors aux soirs de lassitudeTout en peuplant sa solitudeDes fantômes du souvenirOn pleure les lèvres absentesDe toutes ces belles passantesQue l'on n'a pas su retenir.”

Antoine Polin

Antoine Polin - “Les passantes :Je veux dédier ce poèmeA...” 1

Similar quotes

“La première comprend tous ces livres qu'on a vraiment l'intention de lire un jour mais qu'on ne lira sans doute jamais; dans la seconde se trouvent ceux qu'on devrait, estime-t-on, avoir lus, et dont on lira sans doute quelques-uns avant de mourir; la troisième compte les livres qu'on est à peu près certain de ne jamais lire, parce que rien, apparemment, ne pourra jamais abattre le mur de préjugés dressé autour d'eux.”

Henry Miller
Read more

“Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille [...]. Si je deviens vieille. Pas maintenant.”

Jean Anouilh
Read more

“Il y a des personnes à qui on n'ose donner d'autres marques de la passion qu'on a pour elles que par les choses qui ne les regardent point ; et, n'osant leur faire paraître qu'on les aime, on voudrait du moins qu'elles vissent que l'on ne veut être aimé de personne. L'on voudrait qu'elles sussent qu'il n'y a point de beauté, dans quelques rang qu'elle pût être, que l'on ne regardât avec indifférence, et qu'il n'y a point de couronne que l'on voulût acheter au prix de ne les voir jamais. Les femmes jugent d'ordinaire de la passion qu'on a pour elles, continua-t-il, par le soin qu'on prend de leur plaire et de les chercher ; mais ce n'est pas une chose difficile pour peu qu'elles soient aimables ; ce qui est difficile, c'est de ne s'abandonner pas au plaisir de les suivre ; c'est de les éviter, par peur de laisser paraître au public, et quasi à elles-mêmes, les sentiments que l'on a pour elles.”

Madame de la Fayette
Read more

“Je suis un être de dialogue ; tout en moi combat et se contredit. Les Mémoires ne sont jamais qu'à demi sincères, si grand que soit le souci de vérité : tout est toujours plus compliqué qu'on ne le dit. Peut-être même approche-t-on de plus près la vérité dans le roman.”

Andre Gide
Read more

“La dame de la Cour de cassation, c'est un arrêt qui tombe au printemps 2000 et qui dit que le juge ne peut pas relever d'office, c'est-à-dire de sa propre initiative, un manquement à la loi. On reconnaît la théorie libérale : on n'a pas plus de droit que celui qu'on réclame ; pour réparer un tort, il faut que celui qui l'a subi s'en plaigne. Dans le cas d'un litige entre un consommateur et un professionnel du crédit, si le consommateur ne se plaint pas du contrat, ce n'est pas au juge de le faire à sa place. Cela se tient dans la théorie libérale, dans la réalité le consommateur ne s'en plaint jamais, parce qu'il ne connaît pas la loi, parce que ce n'est pas lui qui a porté le litige en justice, parce que neuf fois sur dix il n'a pas d'avocat. Peu importe, dit la Cour de cassation, l'office du juge, c'est l'office du juge : il n'a pas à se mêler de ce qui ne le regarde pas ; s'il est scandalisé, il doit le rester en son for intérieur.”

Emmanuel Carrère
Read more