“Besoin inconscient chez l'homme de détruire ce qu'il ne peut ni soumettre ni adorer. (p.401)”
“La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être.”
“Ce monde, tel qu'il est fait, n'est pas supportable. J'ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l'immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde.”
“Et puis, c'est la vie; elle ne nous prend que ce qu'elle nous a donné. Ni plus ni moins. (p.190)”
“Ce n’est ni une question d’intelligence ou de stupidité. Celui qui ne connaît pas le dialogue avec lui-même ne verra aucune difficulté à se contredire luimême, ce qui signifie qu’il ne sera jamais capable de – ni ne voudra - rendre compte de ce qu’il a dit ou fait ; il ne pourra non plus s’inquiéter de commettre quelque crime puisqu’il peut être sûr qu’aussitôt il l’oubliera”
“Dieu c'est l'essence même, tandis qu'Édouard n'a jamais rien trouvé d'essentiel ni dans ses amours, ni dans son métier, ni dans ses idées. Il est trop honnête pour admettre qu'il trouve l'essentiel dans l'inessentiel, mais il est trop faible pour ne pas désirer secrètement l'essentiel.Ah, mesdames et messieurs, comme il est triste de vivre quand on ne peut rein prendre au sérieux, rien ni personne !C'est pourquoi Edouard éprouve le désir de Dieu, car seul Dieu est dispensé de l'obligation de paraître et peut se contenter d'être ; car lui seul constitue (lui seul, unique et non existant) l'antithèse essentielle de ce monde d'autant plus existant qu'il est inessentiel.”