“Quand elles en eurent assez d'avoir attendu, les odeurs du dîner descendirent des rideaux et s'échappèrent par les fenêtres de l'hôtel pour aller danser sur la mer jusqu'au petit matin.”

Arundhati Roy

Arundhati Roy - “Quand elles en eurent assez d'avoir...” 1

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“L'eau, le vent, les feuilles.L'herbe, les champignons, les baies.Se rouler dans l'herbe.Sentir la pluie sur son visage, au petit matin - odeur de vin et d'algue - dans une rue de Tokyo.Voici quelques échantillons de ce qui, petit à petit, nous devient de jour en jour un peu plus interdit. (p. 289)”

Michaël Ferrier
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“Quand il mangeait des babas ou des éclairs, il se sentait coupable jusqu'à l'âme, à cause de la guerre, à cause des vendeuses dont les maris ou les amants se trouvaient sans doute quelque part, entre la mer du Nord et les Vosges. Mais il comprenait que Madeleine avait besoin de cette nourriture, justement pour tenir en échec ce vide, ce néant, cette nuit où elle était toujours sur le point de sombrer.”

Boileau-Narcejac
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“Pour eux tous, la vraie patrie se trouvait au-delà des murs de cette ville étouffée. Elle était dans ses broussailles odorantes sur les collines, dans la mer, les pays libres et le poids de l’amour. Et c’était vers elle, c’était vers le bonheur qu’ils voulaient revenir, se détournant du reste avec dégoût.”

Albert Camus
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“Papa-bobo précipité avec inquiétude sur mon genou saignant, qui va chercher les médicaments et s'installera des heures au chevet de mes varicelle, rougeole et coqueluche pour me lire Les Quatre Filles du docteur March ou jouer au pendu. Papa-enfant, "tu es plus bête qu'elle", dit-elle. Toujours prêt à m'emmener à la foire, aux films de Fernandel, à me fabriquer une paire d'échasses et à m'initier à l'argot d'avant la guerre, pépédéristal et autres cezigue pâteux qui me ravissent. Papa indispensable pour me conduire à l'école et m'attendre midi et soir, le vélo à la main, un peu à l'écart de la cohue des mères, les jambes de son pantalon resserrées en bas par des pinces en fer. Affolé par le moindre retard. Après, quand je serai assez grande pour aller seule dans les rues, il guettera mon retour. Un père déjà vieux émerveillé d'avoir une fille. Lumière jaune fixe des souvenirs, il traverse la cour, tête baissée à cause du soleil, une corbeille sous le bras. J'ai quatre ans, il m'apprend à enfiler mon manteau en retenant les manches de mon pull-over entre mes poings pour qu'elles ne boulichonnent pas en haut des bras. Rien que des images de douceur et de sollicitude. Chefs de famille sans réplique, grandes gueules domestiques, héros de la guerre ou du travail, je vous ignore, j'ai été la fille de cet homme-là.”

Annie Ernaux
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“Le monde est oval. On apprend l’eau par la soif, et la terre par le voyage en mer; la passion par les affres, et la paix par les récits de guerre; l’amour par la mort, et les oiseaux par l’hiver.”

Emily Dickinson
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