“Chez les Tigres noirs du Sri Lanka on entrainait les femmes combatantes qui n'étaient pas vierges à passer une journée avec une grenade dans le vagin. (ch. 2)”
“Il m'arrivait aussi, à l'occasion, d'être accosté dans les rues de New York par des inconnus qui se lançaient dans une rencontre orageuse avec moi à cause de quelque chose dans mes romans qui les séduisait ou qui les exaspérait, ou qui les séduisait parce que cela les exaspérait, ou qui les exaspérait parce que cela les séduisait.”
“Il faut regarder la souffrance en face. S'il était Premier ministre, il obligerait les membres du gouvernement à passer une semaine dans une base de réservistes de Gaza ou d'Hébron, ou dans une maison d'arrêt du Néguev, ou à séjourner au moins deux jours dans le service psychiatrique d'un hôpital perdu ou à se tenir en embuscade une nuit entière, du coucher du soleil à l'aube, dans la boue et la pluie, en hiver, dans le périmètre de sécurité à la frontière libanaise. Ou encore à vivre dans l'intimité d'Eytan et de Warhaftig, dans cet enfer de l'avortement noyé sous les accords de piano et de violoncelle qui s'échappaient de l'étage supérieur. (p. 283)”
“C'est grave de s'obliger à ressembler à tout le monde: cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoîas. C'est grave parce que c'est forcer la nature et aller à l'encontre des lois de Dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n'a pas créé une seule feuille identique à une autre.(Véronika décide de mourir)”
“Quand elles [les femmes] sont intervenues dans le cours du monde, c'est en accord avec les hommes, dans des perspectives masculines.”
“La chose dont je parle ici a une parenté avec le style, mais ne se ramène pas au seul style. C'est la griffe particulière et reconnaissable entre toutes qu'un écrivain appose à tout ce qu'il écrit. Ce n'est pas le talent. Le talent, ça court les rues. Mais un écrivain qui a une façon spéciale de voir les choses et qui donne une forme artistique à cette manière de voir est un écrivain qui a des chances de durer.”