“- Je l'ai tué, dit Angel.- Non, dit Petitjean. Vous l'avez poussé et il est mort en arrivant sur les cailloux. C'est un hasard.”
“- Qu’est-ce que vous faites dans la vie, vous? – J’apprends des choses, dit Colin. Et j’aime Chloé.”
“Mais Colin ne savait pas, il courait, il avait peur, pourquoi ça ne suffit pas de toujours rester ensemble, il faut encore qu’on ait peur, peut-être est-ce un accident, une auto l’a écrasée, elle serait sur son lit, je ne pourrais la voir, ils m’empêcheraient d’entrer, mais vous croyez donc peut-être que j’ai peur de ma Chloé, je la verrai malgré vous, mais non, Colin, n’entre pas. Elle est peut-être blessée, seulement, alors, il n’y aura rien du tout, demain, nous irons ensemble au Bois, pour revoir le banc, j’avais sa main dans la mienne et ses cheveux près des miens, son parfum sur l’oreiller. Je prends toujours son oreiller, nous nous battrons encore le soir, le mien, elle le trouve trop bourré, il reste tout rond sous sa tête, et moi, je le reprends après, il sent l’odeur de ses cheveux.”
“Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée.”
“Il apparaît en effet que les masses ont tort, et les individus toujours raison.”
“Il poussa la porte. Elle lui rendit brutalement sa poussée et il entra par la vitrine, sans insister.”
“Je suis vide. Je n'ai que gestes, réflexes, habitudes. Je veux me remplir. C'est pourquoi je psychanalyse les gens...Je n'assimile pas. Je leur prends leurs pensées, leurs complexes, leurs hésitations et rien ne m'en reste. Je n'assimile pas; ou j'assimile trop bien..., c'est la même chose. Bien sure, je conserve des mots, des contenants, des étiquettes; je connais les termes sous lesquels on range les passions, les émotions, mais je ne les éprouve pas.”