“Pourquoi devrais-je consacrer ce qui me reste de courage et d'énergie, sans parler de mon temps, à écrire sur les déprédations écologiques, alors qu'il suffit à toute personne moyennement intelligente de se pencher par la fenêtre pour constater, hormis en de très rares lieux, à quel point nous avons souillé notre nid ? Cette perception est parfois insupportable à certains d'entre nous, comme si nous étions condamnés à porter durant toute notre vie le pesant et répugnant havresac de ce savoir. Cette prise de conscience peut très bien entamer notre bonheur, troubler notre sommeil et nos mariages, gâcher nos promenades quotidiennes et jsuqu'à la grace éphémère d'une réalité implacable. Ce savoir se résume toujours dans la dureté de "ce qui est" comparé à "ce qui aurait pu être".”