“Rien ne peut arrêter cette pulsion de l'existence. Le ciel mauve, infécond, corrompu couve les espoirs indestructibles d'une nation. De lui naissent nos matins empoisonnés.”
“L’un des maux de cette époque est que l’on ne peut plus demander aux gens ce qu’ils font. Cette question jadis innocente entraîne aujourd’hui un malaise trop profond. Le chômage y est pour beaucoup. Je trouve cela dommage. Si quelqu’un me disait très simplement qu’il ne faisait rien dans la vie, j’aurais pour lui de l’admiration. Il est magnifique de ne rien faire. Si peu de gens en sont capables.”
“Nous avions inventé la lumière pour nier l'obscurité. Nous avons mis les étoiles dans le ciel, nous avons planté les réverbères tous les deux mètres dans les rues. Et des lampes dans nos maisons. Éteignez les étoiles et contemplez le ciel. Que voyez-vous? Rien. Vous êtes en face de l'infini que votre esprit limité ne peut pas concevoir et vous ne voyez plus rien. Et cela vous angoisse. C'est angoissant d'être en face de l'infini. Rassurez vous; vos yeux s'arrêteront toujours sur les étoiles qui obscures leur vision et n'iront pas plus loin. Aussi ignorez le vide qu'elles dissimulent. Éteignez la lumière et ouvrez grand les yeux. Vous ne voyez rien. Que l'obscurité que vous la percevez plutôt que vous ne la voyez. L'obscurité n'est pas hors de vous, l'obscurité est en vous.”
“Je ne lui ai rien dit de tel, Monseigneur ! Cette ribaude ricane et échafaude !”
“Nos cœurs ne sont pas de pierre. Les pierres peuvent s’effondrer et se briser, perdre leur forme. Mais le cœur ne peut pas s’effondrer. Le cœur n’a pas de forme mais il peut se propager à l’infini.”
“Un homme s’engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n’y a rien. Évidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu’un qui n’a pas réussi sa vie. Mais d’autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêvé déçu , comme espoir avorté, comme attente inutile.”