“Le Poëte est semblable au prince des nuéesQui hante la tempête et se rit de l'archer;Exilé sur le sol au milieu des huées,Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.”

Charles Baudelaire

Charles Baudelaire - “Le Poëte est semblable au prince...” 1

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“Le regard analytique et le regard intuitif sur la vie ne peuvent s'harmoniser dans un même être que dans la mesure où le premier est subordonné au second. C'est du second, et notamment du sentiment de beauté et de compassion qu'il enferme, que découle le sens de la totalité de même que celui des équilibres et de la limite. Le regard intuitif est la condition de la sagesse sans laquelle le regard analytique peut conduire à des excès suicidaires. L'analyse des phénomènes donne de la puissance sur eux, elle permet de dominer la nature, mais elle n'enferme aucune indication quant aux limites qu'il convient d'assigner à cette puissance.”

James Lovelock
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“Personne dans la salle, les bruits de la ville en contrebas, plus loin des lumières sur la baie. J’entends l’Arabe respirer très fort, et ses yeux brillent dans la pénombre. Au loin, est-ce le bruit de la mer ? le monde soupire vers moi dans un rythme long et m’apporte l’indifférence et la tranquillité de ce qui ne meurt pas.”

Albert Camus
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“Pour eux tous, la vraie patrie se trouvait au-delà des murs de cette ville étouffée. Elle était dans ses broussailles odorantes sur les collines, dans la mer, les pays libres et le poids de l’amour. Et c’était vers elle, c’était vers le bonheur qu’ils voulaient revenir, se détournant du reste avec dégoût.”

Albert Camus
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“Dès que le brouhaha s’apaise, les premières mesures du morceau suivant s’élèvent, profondes et lentes. Les tintements du triangle et des grelots résonnent, clairs échos du rythme grave des percussions. Alors, Anja se met à chanter.Tes yeux secs cherchent de l’eau dans cette ville morteTes pieds en sang abreuvent la terre assoifféeTu tombes et ne peux plus te lever… Elle vibre, exaltée comme chaque fois par la foule et le chant, flot d’émotions brutes, partagées, échangées avec ses compagnons, avec le public.Tressaillement soudain.Sensation moite et glacée.Un goût âcre envahit sa bouche, un goût de bile et de peur mêlées. Quelqu’un, au milieu de la foule, l’observe. Un regard glisse lentement sur elle, insistant, insidieux, pareil à la langue d’une bête répugnante sur sa peau. Celui qui la traque, l’épie depuis plusieurs semaines se trouve dans la foule ce soir, ombre sournoise et anonyme. La sirène tente d’apercevoir un visage, de surprendre la fixité d’une expression, en vain. Dans la salle, les yeux des spectateurs sont pareilles à des billes de ténèbres opaques, angoissantes. « Qui est-ce ? » « Que veut-il ? » « Est-ce que je le connais ? » « Est-ce lui, le responsable des disparitions ? » « A-t-il un lien avec cette momie ? » « Suis-je sa prochaine cible ? » Ces questions angoissantes, obsédantes, tournent en boucle dans sa tête, brisant la magie du concert. Anja parvient à faire bonne figure, interprète même une mélodie réclamée par le public. Mais se sent terriblement soulagée quand le concert s’achève.Stein repousse ses percussions dans un coin, salue ses deux amies d’un rapide signe de main et quitte la scène. Fast l’attend à l’autre bout de la salle bondée, accoudé au bar. Celui-ci, une antiquité rescapée du Cataclysme, consolidée par des planches de bois peintes, des plaques de tôles et d’épais morceaux de plastique, est la fierté de Senta, la propriétaire des lieux. Il a résisté aux tempêtes, aux pillards, aux siècles et porte comme autant de cicatrices gravées dans sa surface, les traces de milliers de vies.”

Charlotte Bousquet
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“En 1947, la pile électrique et le transistor, innovations capitales, rendent portables la radio et le tourne-disque.Révolution majeure, car elles permettent au jeunes de danser hors des bals, donc hors de la présence des parents, libérant la sexualité, ouvrant à toutes nouvelles musiques, du jazz au rock, annonçant l'entrée des jeunes dans l'univers de la consommation, du désir, de la révolte.”

Jacques Attali
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