“C'est juillet, elle étouffe. Moiteur et solitude engluent jusqu'à ses bronches. Elle aimerait en toussant expulser une grenouille, une rainette maculée chagrin couleur mucus. Que ferait-elle du batracien, c'est une nouvelle question. Un baiser pour quoi faire, embrasse-t-on son chagrin, sous la couronne quels maux s'accordent au petit pois dans La Belle et la Bête le miroir ne ment pas. Le crapaud, l’équarrir, puis déguster gros sel. S'intoxiquer pêle-mêle gastrique chakras aura, c'est juillet elle suffoque, l'Épreuve a toujours eu l'haleine du datura." (p23)”
“Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle ; ce qui n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et l'amour.”
“Le chagrin est une soupe au sel. Elle laisse l'estomac bien creux.”
“Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il n'est pas bon de laisser la mort se promener trop longtemps à visage découvert sur la terre. Je ne savais pas... Elle émeut, elle éveille la mort encore endormie au fond des autres, comme un enfant dans le ventre d'une femme. Et comme quand une femme rencontre une femme grosse - même si elle détourne la tête, tout au fond d'eux-mêmes, si l'on descendait, on les sentirait complices... Oui, c'est leur mort tout d'un coup qui bouge en eux.”
“Elle le regarda enfourcher son vélo et filer vers le carrefour. Elle pensa mon Dieu il faut que je le rappelle. Vite. Puis elle pensa s'il croit que je vais le supplier! Puis oh mon Dieu si ça se trouve c'est la dernière fois que je le vois! - Salut, murmura-t-elle. Le vélo avait disparu depuis une bonne minute.”
“Puis elle s’avisa que la lettre pourrait être utile, la défroissa soigneusement sur son couvre—pied et la relut en se rongeant les ongles. Quand elle eut une bonne demi—douzaine de rognures, elle les rassembla entre le pouce et l’index, défit le pommeau de cuivre d’un montant de son lit et les laissa tomber dedans, l’air grave et solennel. Depuis une cinquantaine d’années, elle accumulait ainsi ses rognures et avait déjà rempli les deux montants du pied. C’était une des rares et modesres joies de son existence solitaire que de se figurer en esprit de temps à autre la masse qu’elles formeraient si on les rassemblait dans un seau. (chapitre 28)”