“Today, my love, I am too tired to write for you. You will find in your heart a letter, several pages, full of silence. Read it slowly. The light of this day wrote it for me. In it, it si just about you and the rest coming to me each time I look to you, far away, hundreds kilometers from here.”
“ This morning, on the avenue, my death was walking next to me, under the plane-trees. I came back home, lied on the bed. My death looked tired as much as I was. A few minuts later, I woke up, made a coffee and opened a poems book. Some light came out from the book. I think it was at this moment that my death left the appartment, crossing the door, without noise. It was not her time, and perhaps she was depressed by the beauty of a few words, yes, perhaps the death doesn't support books and prefers the head ache maker television.”
“L'écriture c'est le coeur qui éclate en silence.”
“On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout : le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais, tu me manquais encore.”
“Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. C'est pour rejoindre le sauvage, l'écorché, le limpide. On écrit une langue simple. On ne fait aucune différence entre l'amour, la langue et le chant. Le chant c'est l'amour. L'amour c'est un fleuve. Il disparaît parfois. Il s'enfonce dans la terre. Il poursuit son cours dans l'épaisseur d'une langue. Il réapparaît ici ou là, invincible, inaltérable. ”
“Est-ce que j'ai seulement envie de quelque chose? J'ai tout. Chaque matin j'ouvre les yeux et je me découvre milliardaire: la vie est là, discrète, bruyante, colorée, petite, immense.[...]Vraiment, j'ai tout. Pourquoi aurais-je envie de quelques chose de plus? Y a-t-il quelque chose de plus que tout?[...]Je ne comprends rien à ce monde. J'adore regarder ce monde auquel je ne comprends rien. Le regarder et l'écouter.[...]Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil. La vie est un trésor dont je découvre le plus beau chaque soir, avant de fermer les paupières: Geai assise au pied du lit, souriante.”
“baraye bayane eshgh hamvare niyazi be vazhe haye asheghane nist , balke ziro bam o ashk o labkhand lazem ast. "Christian Bobin”