“Les cygnes chantent avant de mourir. Certaines personnes feraient bien de mourir avant de chanter.”
“Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins qu'il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant.”
“Eh bien, soit! Que ma guerre contre l'homme s'éternise, puisque chacun reconnait dans l'autre sa propre dégradation... puisque les deux sont ennemis mortels. Que je doive remporter une victoire désastreuse ou succomber, le combat sera beau: moi, seul, contre l'humanité.”
“Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.”
“Moi, je veux montrer mes qualités; mais, je ne suis pas assez hypocrite pour cacher mes vices! Le rire, le mal, l'orgueil, la folie, paraitront, tour à tour, entre la sensibilité et l'amour de la justice, et serviront d'exemple à la stupéfaction humaine; chacun s'y reconnaitra, non pas tel qu'il devrait être, mais tel qu'il est.”
“Although according to certain philosophers it is quite difficult to distinguish the jester from the melancholic, life itself being a comic drama or a dramatic comedy.”
“After some hours, the dogs, exhausted by running round, almost dead, their tongues hanging out, set upon one another and, not knowing what they are doing, tear one another into thousands of pieces with incredible rapidity. Yet they do not do this out of cruelty. One day, a glazed look in her eyes, my mother said to me: ‘When you are in bed and you hear the barking of the dogs in the countryside, hide beneath your blanket, but do not deride what they do: they have an insatiable thirst for the infinite, as you, and I, and all other pale, long-faced human beings do.’ Since that time, I have respected the dead woman’s wish. Like those dogs I feel the need for the infinite. I cannot, cannot satisfy this need. I am the son of a man and a woman, from what I have been told. This astonishes me…I believed I was something more.”