“L'homme construit des maisons parce qu'il est vivant, mais il écrit des livres parce qu'il se sait mortel. Il habite en bande parce qu'il est grégaire, mais il lit parce qu'il se sait seul. Cette lecture lui est une compagnie qui ne prend la place d'aucune autre, mais qu'aucune autre compagnie ne saurait remplacer.”
“Les adultes-enfants m'ennuient, ce sont des cannibales. Ils ne sont propres qu'à se nourrir de la vitalité des autres. Ils ne se perçoivent pas. Et parce qu'ils ne se perçoivent pas, ils ne peuvent pas vivre, et ne sont rien d'autre qu'avides, du regard ou du sang de quelques autres.”
“Peut-être d'ailleurs aime-t-il entendre cette voix parce que précisément il ne peut comprendre les mots qu'elle prononce, et qu'ainsi il est sûr qu'ils ne le blesseront pas, qu'ils ne lui diront pas ce qu'il ne veut pas entendre, qu'ils ne poseront pas de questions douloureuses, qu'ils ne viendront pas dans le passé pour l'exhumer avec violence et le jeter à ses pieds comme une dépouille sanglante.”
“Moi je vole, je plane, tandis qu'il y a pleins de gens qui sont morts de l'interieur. […] L'argent qu'ils gagnent, ils le dépensent dans une télévision neuve, alors que l'ancienne marche encore, dans une nouvelle voiture, parce que la précédente est trop vielle, ou dans des vacances pour se distraire et oublier cet affreux boulot qu'ils sont obligés de faire parce qu'ils ont besoin de cet argent…”
“L’œuvre est une expression de ce qu'est l'homme, de ce qu'il sent, de ce en quoi il croit. Si elle se perpétue et si elle se développe, ce n'est pas tant à cause de l'homme qui l'a entreprise, mais parce que d'autres hommes pensent et sentent de la même façon.”
“Le gamin est un être qui s'amuse, parce qu'il est malheureux.”