“J'ai lentement déshabillé son apparence pour savoir qui elle était. (Dix-huit ans, p.143)”
“Très vite dans ma vie il a été trop tard. A dix-huit ans il était déjà trop tard. Entre dix-huit ans et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue. A dix-huit ans j’ai vieilli.”
“De trois à dix-huit ans, les Japonais étudient comme des possédés. De vingt-cinq ans à la retraite, ils travaillent comme des forcenés. De dix-huit à vingt-cinq ans, ils sont très conscients de vivre une parenthèse unique : il leur est donné de s'épanouir. Même ceux qui ont réussi le terrible examen d'entrée de l'une des onze universités sérieuses peuvent un peu souffler : seule la sélection première importait vraiment”
“Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu'un point-virgule dans un roman de huit cents pages.”
“J'avais voulu changer le monde, à tout le moins le fustiger, mais dix ans d'efforts m'avaient surtout donné l'envie de m'acheter une voiture pour éviter le peuple dans le métro aux heures de pointe. (p.224)”
“Martin, lui, pensa à Gabrielle. Elle était son énigme, son amour et sa blessure. Pour toujours et à jamais. Car il y a des douleurs dans la vie dont on ne peut pas guérir.”