“Je ne connais rien de plus vivant que l'envie, on dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien de plus vivant que quand on a le désir qui frétille, que quand on désire à trépigner sur place, que quand on n'en peut plus de se palper les corps, ou même que quand on n'en peut juste plus d'être avec quelqu'un, qu'on attendait ça depuis longtemps, et que ce moment-là, rien au monde ne pourra l'abîmer. Alors les sentiments, le feeling, d'accord, m'enfin, c'est quand même en dessous, les trucs en commun, les esprits qui se rencontrent, les signaux lumineux, tout ça, oui, ça compte, d'accord, je ne dis pas, mais s'il n'y a pas l'envie au-dessus de ça, c'est mou, c'est fade.”

David Thomas
Time Neutral

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“Il paraît qu'à soixante-dix ans, c'est le meilleur souvenir qu'il vous reste. Le sexe. C'est ma grand-mère qui m'a dit ça. Elle m'a dit, tu sais quand on a mon âge, les plus beaux souvenirs qu'il vous reste ce sont les nuits d'amour. C'est ses mots à elle, mais je sais bien ce que ça veut dire. Ça veut dire qu'il n'y a rien de tel, après avoir bien pris son pied, que de se coller contre un homme en lui tenant la bite encore toute chaude comme un petit écureuil endormi. Tricote-toi des souvenirs, elle me dit, ma grand-mère, alors moi, je fais comme elle me dit et je me tricote des souvenirs pour me faire des pulls et des pulls pour quand je serai vieille et que j'aurai toujours froid. Parce que les vieux, ils ont toujours froid. Ils ont froid de ne plus pouvoir vivre les choses. C'est ça, qui donne froid, c'est de plus pouvoir s'assouvir, de plus pouvoir se donner à fond à ce qu'on a envie de vivre.”


“...à propos des intellectuels justement... C'est facile de se foutre de leur gueule... Ouais, c'est vachement facile... Souvent, ils sont pas très musclés et en plus, ils n'aiment pas ça, se battre... Ça ne les excite pas plus que ça les bruits des bottes, les médailles et les grosses limousines, alors oui, c'est pas très dur... Il suffit de leur arracher leur livre des mains, leur guitare, leur crayon ou leur appareil photo et déjà ils ne sont plus bons à rien, ces empotés... D'ailleurs, les dictateurs, c'est souvent la première chose qu'ils font: casser les lunettes, brûler les livres ou interdire les concerts, ça leur coûte pas cher et ça peut leur éviter bien des contrariétés par la suite... Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement: non seulement je suis une intello, mais en plus je suis fière de l'être... Vachement fière, même...”


“Si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair. Ça s'étire à n'en plus finir et ça laisse un drôle de goût. Et puis il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés, les ébauches de phrases qui reviennent tout le temps.”


“Alors toi, le moins qu'on puisse dire, c'est que je t'aurais méritée. Primo, ça faisait des années que je t'attendais. Des années que j'avais juste le droit de tremper mes lèvres dans le bonheur et puis pas plus. Deusio, quand je te rencontre il faut que tu sois maquée avec un poulpe qui te colle de partout. Et tertio, quand enfin mademoiselle est dispo, il faut que tu me fasses poireauter des semaines et des semaines, genre laisse-moi digérer mon histoire avec Dudulle et faire mon rot. Tu crois que ça peut être simple ? Comme à la télé ou sur grand écran ? Ils se rencontrent, ils se plaisent, ils s'aiment, allez zou ! emballez, c'est pesé. Eh ben, nan ! Il faut que ça soit compliqué, il faut que mademoiselle prenne tout son temps, qu'elle s'ébroue un peu, qu'elle remette de l'ordre sans sa tête, qu'elle fasse une pose, alors que moi, je suis là, tendu comme un arc, les pieds bien calés dans les starting-blocks, les doigts bien posés sur la ligne, concentré, parce qu'un début d'histoire, faut surtout pas le rater, faut se donner à fond, je le sais, c'est pas une première pour moi, avec toutes les histoires foireuses que je viens d'enquiller, j'ai largement eu le temps de m'entraîner. Comme un sportif, je me suis entraîné. Je suis prêt, moi. Y a plus qu'à donner le départ. Quand mademoiselle sera disposée.”


“A bien calculer quand on songe, c'est peut-être ça L'Espérance ? Et l'avenir esthétique aussi ! Des guerres qu'on saura plus pourquoi !... De plus en plus formidables ! Qui laisseront plus personne tranquille !... que tout le monde en crèvera... deviendra des héros sur place... et poussière par-dessus le marché !... Qu'on débarrassera la Terre... Qu'on a jamais servi à rien... Le nettoyage par l'Idée...”


“C'est peut-être ça qu'on cherche à travers les vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir.”