“Ne me retire pas l'idée, aussi incertaine soit-elle, que s'aventurer est toujours plus vivifiant que se contenir, que ce qui s'élance a plus de grâce que ce qui se ramasse. Un jour qui se lève, aussi merdique soit-il, même en novembre, même par temps de pluie, est toujours plus prometteur qu'un soir de juin qui a tout dit.”

David Thomas

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“Je ne connais rien de plus vivant que l'envie, on dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien de plus vivant que quand on a le désir qui frétille, que quand on désire à trépigner sur place, que quand on n'en peut plus de se palper les corps, ou même que quand on n'en peut juste plus d'être avec quelqu'un, qu'on attendait ça depuis longtemps, et que ce moment-là, rien au monde ne pourra l'abîmer. Alors les sentiments, le feeling, d'accord, m'enfin, c'est quand même en dessous, les trucs en commun, les esprits qui se rencontrent, les signaux lumineux, tout ça, oui, ça compte, d'accord, je ne dis pas, mais s'il n'y a pas l'envie au-dessus de ça, c'est mou, c'est fade.”


“—Mais, quelle que soit l'importance de l'événement, dès qu'il est écrit sur le papier, il ne fait plus qu'une ou deux lignes. "Mes yeux ne voyaient plus" ou "je n'avais plus un sou", il suffit d'une dizaine ou d'une vingtaine de lettres de l'alphabet. C'est pourquoi, quand on calligraphie des autobiographies, il arrive qu'on soit soulagé. On se dit que ce n'est pas la peine de trop réfléchir à tout ce qui se passe dans le monde.”


“Il paraît qu'à soixante-dix ans, c'est le meilleur souvenir qu'il vous reste. Le sexe. C'est ma grand-mère qui m'a dit ça. Elle m'a dit, tu sais quand on a mon âge, les plus beaux souvenirs qu'il vous reste ce sont les nuits d'amour. C'est ses mots à elle, mais je sais bien ce que ça veut dire. Ça veut dire qu'il n'y a rien de tel, après avoir bien pris son pied, que de se coller contre un homme en lui tenant la bite encore toute chaude comme un petit écureuil endormi. Tricote-toi des souvenirs, elle me dit, ma grand-mère, alors moi, je fais comme elle me dit et je me tricote des souvenirs pour me faire des pulls et des pulls pour quand je serai vieille et que j'aurai toujours froid. Parce que les vieux, ils ont toujours froid. Ils ont froid de ne plus pouvoir vivre les choses. C'est ça, qui donne froid, c'est de plus pouvoir s'assouvir, de plus pouvoir se donner à fond à ce qu'on a envie de vivre.”


“J'ai tenté d'être face à elle un homme fort conscient de ses faiblesses, un homme vêtu qui ne craint pas sa nudité, un homme droit qui connaît ses courbes et ses fractures. Tout ce chemin que j'ai fait pour la rencontrer m'a permis de me parcourir moi-même, c'est long de se parcourir.”


“Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des notres plus sainement et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu; mais lorsqu'on emploie trop de temps à voyager on devient enfin étranger en son pays; et lorsqu'on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci.”


“Je me demande souvent ce que je serais devenu si ma vie ne s'était pas meublée de toutes ces petites choses auxquelles je me suis attaché et de toutes celles que j'ai négligées. Je me demande souvent qui mène la danse. Si c'est ma vie qui fait de moi ce que je suis ou si c'est moi qui fait de ma vie ce qu'elle est. (p.12)”