“Je suis ambitieux, inquiet, il me faut croire que ce que j'écris est exceptionnel, que ce sera admiré, je m'exalte en le croyant et m'effondre quand je cesse d'y croire.”
“Je suis vivant. Et pendant que je mange, je ne fais rien d'autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c'est tout. Et s'il faut un jour me battre, n'importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n'ai que le présent, et c'est lui seul qui m'intéresse. Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux.”
“Mais ma femme, est-ce que je l'aime? Ce n'est pas que je l'aime, c'est autre chose que je ne sais comment t'expliquer [...] Est-ce que j'aime mon doigt? Je ne l'aime pas, mais essaie un peu de me le couper...”
“EntreCe que je pense,Ce que je veux dire,Ce que je crois dire,Ce que je dis,Ce que vous avez envie d'entendre,Ce que vous croyez entendre, Ce que vous entendez,Ce que vous avez envie de comprendre,Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous comprenez...il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...”
“Quant au sang, ah, le sang, le sujet entier me fascine. En plus, j'aime ça, quand ça coule tout chaud et que je suis assoiffée. Et je le suis souvent.”
“Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille [...]. Si je deviens vieille. Pas maintenant.”