“Nous sommes fous de vouloir éterniser les sentiments: ils sont aussi passagers que nous. Les choses finissent et nous refusons de l'admettre.”

“Quittant Neuilly pour Paris XVIe, nous sommes entrés dans une vitesse sans mémoire, la rapidité des gens qui n'ont plus de temps à perdre, ou plutôt : nous inventions une nouvelle bourgeoisie qui n'avait plus le luxe de s'intéresser au temps perdu.”

“Le voilà le grand drame de notre société: Même les riches ne font plus envie. Ils sont gros, moches, et vulgaires, leurs femmes sont liftées, ils vont en prison, leurs enfants se droguent, ils ont des goûts de ploucs, ils posent pour Gala. Les riches d'aujourd'hui ont oublié que l'argent est un moyen non une fin. Ils ne savent plus quoi en faire. Au moins quand on est pauvre, on peut se dire qu'avec du fric, tout s'arrangerait. Mais quand on est riche, on ne peut pas se dire qu'avec une nouvelle baraque dans le Midi, une autre voiture de sport, une paire de pompes à 12000 balles, ou un mannequin supplémentaire, tout s'arrangerait. Quand on est riche, on n'a plus d'excuse. C'est pour ça que tout les milliardaires sont sous Prozac ; parce qu'ils ne font plus rêver personne, même pas eux !”

“C'est donc cela, la vie d'adulte ; construire des châteaux de sable puis sauter dessus à pieds joints, et recommencer l'action, encore et encore, alors qu'on sait bien que les océans les auraient effacées de toute façon ?”

“Je croyais que la vie me donnerait une chance, me réserverait quelques surprises. Tintin. Les surprises sont pour les riches. La vie des pauvres est prévisible, on peut la raconter à l'avance.”

“Ma vie est un désastre, mais personne ne le voit car je suis très poli : je souris tout le temps. Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. Je suis un négationniste de moi-même”

“Car l'amour ce n'est pas seulement: souffrir ou faire souffrir. Cela peut aussi être les deux.”