“It is impossible for a Parisian to resist the desire to flick through the old volumes laid out by a bookseller.[Il est impossible, pour un Parisien, de résister au désir de feuilleter de vieux ouvrages étalés par un bouquiniste.]”
“[...] la foi, l'acte de croire à des mythes, des idéologies ou des légendes surnaturels, est la conséquence de la biologie. [...] Il est dans notre nature de survivre. La foi est une réponse instinctive à des aspects de l'existence que nous ne pouvons expliquer autrement, que ce soit le vide moral que nous percevons dans l'univers, la certitude de la mort, le mystère des origines, le sens de notre propre vie ou son absence de sens. Ce sont des aspects élémentaires et d'une extraordinaire simplicité, mais nos propres limitations nous empêchent de donner des réponses sans équivoque à ces questions et, pour cette raison, nous générons pour nous défendre une réponse émotionnelle. C'est de la pure et simple biologie. [...] Toute interprétation ou observation de la réalité l'est par nécessité. En l’occurrence, le problème réside dans le fait que l'homme est un animal moral abandonné dans un monde amoral, condamné à une existence finie et sans autre signification que de perpétuer le cycle naturel de l'espèce. Il est impossible de survivre dans un état prolongé de réalité, au moins pour un être humain.”
“Qui n’a pas ressenti ce frémissement de l’être provoqué par un désir demeuré secret ? Le fait de rêver à l’amour d’un autre rend parfois si heureux que la vie semble soudainement réjouissante et charmante. Le désir est merveilleux car il est une chance d’évolution de l’être. Les poètes s’enivrent de ces « moments sans suite », qui peuvent être reconvertis en d’autres matières, qui n’ont pas besoin de concrétisation matérielle pour amener à l’exaltation érotique et fournir une inspiration créatrice.”
“le moi est avant tout une instance de maitrise. C est un système de défense au service du principe de plaisir contre le dehors, mais aussi contre ces pulsions intimes et étrangères a la fois qui nous habitent.Ce sont ces remparts qu il s agit d abattre, ce barrage contre le pacifique qu il faut ruiner.Disons-le autrement, le moi est une organisation pour résister a la passivité essentielle du sujet a l égard de l autre. Le moi est foncièrement résistance a Dieu.”
“..il existe un sentiment permanent de solitude... Les autres vous parlent et vous avez le sentiment que ce n'est pas la peine de chercher à raconter ce que vous ressentez, parce qu'ils ne seraient jamais capables de comprendre ce que vous cherchez à exprimer. Jamais capables d'appréhender ce que vous percevez au point où vous le ressentez. Jamais capables de comprendre votre degré d'exigence. Ils vous prendraient au mieux pour un(e) idéaliste, au pire pour un fou ou une folle, pour quelqu'un qui est en marge, et qui s'y met volontairement." (p116)”
“Citoyen suisse né à... Kaboul (un roman en soi), j’ai l’outrecuidance d’écrire dans cette langue qui depuis ma vie de lycéen jusque l’âge certain de la retraite a constitué une de mes véritables passions. Ma matrice intellectuelle était forgée par des Français. Mon premier livre "Au-delà des mers salées... Un désir de liberté" est une autobiographie romancée. Mes propres pérégrinations servant de fil conducteur à l’odyssée d’un jeune Afghan sorti de la «caverne de Platon» de Kaboul pour affronter les réalités occidentales (un peu «Lettres persanes» à l’envers. Avec, en toile de fond, la face jamais dévoilée de l’Afghanistan «d’avant». L’histoire de l’obsolète royaume ne commençant pas, dans mon optique, avec l’invasion du pays par les armées soviétiques.”