“Sous le pont Mirabeau coule la SeineEt nos amoursFaut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours après la peineVienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure”
“Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure.”
“L'anémone et l'ancolieOnt poussé dans le jardinOù dort la mélancolieEntre l'amour et le dédainIl y vient aussi nos ombresQue la nuit dissiperaLe soleil qui les rend sombresAvec elles disparaîtraLes déités des eaux vivesLaissent couler leurs cheveuxPasse il faut que tu poursuivesCette belle ombre que tu veux”
“C'était et je voudrais ne pas m'en souvenir c'était au déclin de la beauté...”
“La PucePuces, amis, amantes même,Qu'ils sont cruels ceux qui nous aiment!Tout notre sang coule pour eux.Les bien-aimés sont malheureux.”
“Le mai le joli mai en barque sur le RhinDes dames regardaient du haut de la montagneVous êtes si jolies mais la barque s'éloigneQui donc a fait pleurer les saules riverainsOr des vergers fleuris se figeaient en arrièreLes pétales tombés des cerisiers de maiSont les ongles de celle que j'ai tant aiméeLes pétales flétris sont comme ses paupièresSur le chemin du bord du fleuve lentementUn ours un singe un chien menés par des tziganesSuivaient une roulotte traînée par un âneTandis que s'éloignait dans les vignes rhénanesSur un fifre lointain un air de régimentLe mai le joli mai a paré les ruinesDe lierre de vigne vierge et de rosiersLe vent du Rhin secoue sur le bord les osiersEt les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes”
“Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeursLes fruits tombant sans qu'on les cueilleLe vent et la forêt qui pleurentToutes leurs larmes en automne feuille à feuilleLes feuillesQu'on fouleUn trainQui rouleLa vieS'écoule”