“Car la même sensation reparaît chaque fois l'ordre établi de choses est renversé, que la sécurité n'existe plus, que tout ce que protégeait les lois des hommes oub celles de la nature, se trouve à la merci d'une brutalité inconsciente et féroce.”

Guy de Maupassant

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“Un rideau de flocons blancs ininterrompu miroitait sans cesse en descendant vers la terre; il effaçait les formes, poudrait les choses d'une mousse de glace; et l'on n'entendait plus, dans le grand silence de la ville calme et ensevelie sous l'hiver, que ce froissement vague, innommable et flottant de la neige qui tombe, plutôt sensation que bruit , entremêlement d'atomes légers qui semblaient emplir l'espace, couvrir le monde.”


“Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses, sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour, et un sourire qui dit "oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.”


“il ne faut chercher que la vérité, sans s'occuper de la morale enseignée, orthodoxe et officielle ; de la morale, cette prétendue loi naturelle, indéfiniment variable, facultative, cette chose dosée différemment pour chaque pays, appréciée de façon nouvelle par chaque expert, prêtre ou législateur, et sans cesse modifiée par tout le monde.”


“Est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, – l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant.”


“D’où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l’air, l’air invisible est plein d’inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m’éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. – Pourquoi ? – Je descends le long de l’eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m’attendait chez moi. – Pourquoi ? – Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce que nous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans le distinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées, sur notre cœur lui-même, des effets rapides, surprenants et inexplicables ?”


“Le coeur peut s'émouvoir souvent à la rencontre d'un autre être,car chacun exerce sur chacun des attractions et des répulsions.Toutes ces influences font naître l'amitié,les caprices,des envies de possession,des ardeurs vives et passagères,mais non pas l'amour véritable.Pour qu'il existe cet amour,il faut que les deux êtres soient tellement nés l'un pour l'autre,se trouvent accrochés l'un à l'autre par tant de points,par tant de goûts pareils,par tant d'affinités de chair,de l'esprit,du caractère,se sentent liés par tant de choses de toute nature,que cela forme un faisceau d'attaches.”