“Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps.”
“Enfin, il se passait quelque chose, je me sentais vivre. Je ne m’usais pas. En tout cas, il existait une partie de moi qui ne se consumait pas. Et c’est pour ça que je me sentais réellement vivre. Je trouve qu’une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n’a aucun sens si l’on n’a pas le sentiment de vivre."in "Sommeil”
“Nos cœurs ne sont pas de pierre. Les pierres peuvent s’effondrer et se briser, perdre leur forme. Mais le cœur ne peut pas s’effondrer. Le cœur n’a pas de forme mais il peut se propager à l’infini.”
“Voilà, ma petite Amélie, vous n'avez pas des os en verre. Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, alors avec le temps, c'est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors, allez-y, nom d'un chien!”
“Vous avez déjà perdu quelqu'un de proche? [...] Vous n'avez jamais l'impression que ces êtres-là vivent en vous? ... Vraiment... Qu'ils ont deposé en vous quelque chose qui ne disparaîtra que lorsque vous mourrez vous-même? ... Des gestes... Une façon de parler ou de penser... Une fidélité à certaines choses et à certains lieux... Croyez-moi. Les morts vivent. Ils nous font faire des choses. Ils influent sur nos décisions. Ils nous forcent. Nous façonnent.”
“Est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, – l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant.”
“Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !Suspendez votre cours :Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours !Assez de malheureux ici-bas vous implorent,Coulez, coulez pour eux ;Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;Oubliez les heureux.Mais je demande en vain quelques moments encore,Le temps m'échappe et fuit ;Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'auroreVa dissiper la nuit.”