“Nos cœurs ne sont pas de pierre. Les pierres peuvent s’effondrer et se briser, perdre leur forme. Mais le cœur ne peut pas s’effondrer. Le cœur n’a pas de forme mais il peut se propager à l’infini.”
“Heureux les coeurs qui peuvent plier car ils ne seront jamais brisés. Sont-ils si heureux que ça. Un coeur qui ne se brise pas ne peut pas guérir si on ne connait ni l'épreuve ni la guérisson on n'apprend rien et si l'on n'apprend rien on ne change pas. Mais les épreuves et les changements font partie de la vie. Tous les coeurs devraient-ils être brisés?”
“La vie change après, mais on ne peut pas s'imaginer comment. Cela prend du temps à comprendre, pas comme un déménagement où on ne trouve plus rien. Non, tout est à sa place, mais rien n'est pareil. Sauf qu'on ne le sait pas avant longtemps. On le sait, bien sûr, mais on se demande pourquoi il n'y a pas plus de preuves.”
“Les adultes-enfants m'ennuient, ce sont des cannibales. Ils ne sont propres qu'à se nourrir de la vitalité des autres. Ils ne se perçoivent pas. Et parce qu'ils ne se perçoivent pas, ils ne peuvent pas vivre, et ne sont rien d'autre qu'avides, du regard ou du sang de quelques autres.”
“De même que la valeur de la vie n'est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur coeur.”
“Peut-être d'ailleurs aime-t-il entendre cette voix parce que précisément il ne peut comprendre les mots qu'elle prononce, et qu'ainsi il est sûr qu'ils ne le blesseront pas, qu'ils ne lui diront pas ce qu'il ne veut pas entendre, qu'ils ne poseront pas de questions douloureuses, qu'ils ne viendront pas dans le passé pour l'exhumer avec violence et le jeter à ses pieds comme une dépouille sanglante.”