“Il y a en moi une exaltation et une passion qui ont besoin du recours à Dieu, même si je ne crois pas en Dieu.”
“Don Juan : [...] Les voilà, mes spectres, les spectres de ce que je ne suis pas. Ce sont eux qui me persécutent et m'écoeurent, et qui me survivront. Ils vivront, car il sont le mensonge. Mais si je dois payer ma vie au prix de toutes les sottises et de tous les mensonges qu'on aura dits sur moi, peut-être vaudrait-il mieux n'avoir pas vécu. Je vais changer d'habit et mettre mon beau costume. Il faut être bien vêtu quand on va être arrêté.”
“-La libertē existe toujours. Il suffit d`en payer le prix.-La vie, ce n`est pas la prise, c`est desir.-Le suicide est le dernier acte par lequel un homme puisse montrer qu`il a dominē sa vie.”
“Il y a encore de certains devoirs à remplir envers même de qui nous avons reçu une injure; car la vengeance et la punition ont aussi leurs bornes. Je ne sais même si repentir de celui qui a fait l'injure ne suffirait pas et pour l'empêcher d'en faire une semblable à l'avenir et pour retenir les autres dans le devoir.”
“Mais à cette heure, où suis-je ? Et comment séparer ce café désert de cette chambre du passé. Je ne sais plus si je vis ou si je me souviens. Les lumières des phares sont là. Et l’Arabe qui se dresse devant moi me dit qu’il va fermer. Il faut sortir. Je ne veux plus descendre cette pente si dangereuse. Il est vrai que je regarde une dernière fois la baie et ses lumières, que ce qui monte alors vers moi n’est pas l’espoir de jours meilleurs, mais une indifférence sereine et primitive à tout et à moi-même. Mais il faut briser cette courbe trop molle et trop facile. Et j’ai besoin de ma lucidité. Oui, tout est simple. Ce sont les hommes qui compliquent les choses. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires. Qu’on ne nous dise pas du condamné à mort : « Il va payer sa dette à la société », mais : « On va lui couper le cou. » Ça n’a l’air de rien. Mais ça fait une petite différence. Et puis, il y a des gens qui préfèrent regarder leur destin dans les yeux.”
“Si tout autour de moi, est monotone et décoloré, n'y a-t-il pas en moi une tempête, une lutte, une tragédie?”
“Ce sont eux [les hommes] qui ont toujours tenu le sort de la femme entre leurs mains; et ils n'en ont pas décidé en fonction de son intérêt; c'est à leurs propres projets, à leurs craintes, à leurs besoins qu'il-ont eu régard.”