“Ce qui avait pris fin, au fond, c'était la redoutable contradiction dans laquelle elle s'était enfermée : n'aimer que pour être aimée, s'offrir mais pour acquérir celui qui vous reçoit, enchaîner l'autre dans le sacrifice qu'on prétend faire pour lui.”
“La liberté, pensait-elle, c'est le choix de ce qui va vous asservir.”
“Il est né dans l'horreur, pensa-t-elle, et il ne craint pas de la regarder en face.”
“Les guerres sont toujours une providence pour les criminels. La violence tout à coup devient sainte ; pourvu qu'ils sachent mimer la dévotion, au moins en paroles, licence leur est donnée par un Dieu d'accomplir les infamies dont ils ont longtemps rêvé.(Partie IV Sienne, Ch. 3)”
“Leurs cheveux pouvaient bien grouiller de poux, leurs gencives saigner, leurs ventres crier dans le vide, ils avaient l'éclatante santé des rêveurs.”
“No es posible mostrar a una mujer un hombre apuesto que llora sin que se diga 'Desde luego, yo le habría amado mejor”
“La nuit qui suivit ne fut pas celle de la lutte, mais celle du silence. Dans cette chambre retranchée du monde, au-dessus de ce corps mort maintenant habillé, Rieux sentit planer le calme surprenant qui, bien des nuits auparavant, sur les terrasses au-dessus de la peste, avait suivi l'attaque des portes. Déjà, à cette époque, il avait pensé à ce silence qui s'élevait des lits où il avait laissé mourir des hommes. C'était partout la même pause, le même intervalle solennel, toujours le même apaisement qui suivait les combats, c'était le silence de la défaite. Mais pour celui qui enveloppait maintenant son ami, il était si compact, il s'accordait si étroitement au silence des rues et de la ville libérée de la peste, que Rieux sentait bien qu'il s'agissait cette fois de la défaite définitive, celle qui termine les guerres et fait de la paix elle-même une souffrance sans guérison. Le docteur ne savait pas si, pour finir, Tarrou avait retrouvé la paix, mais, dans ce moment tout au moins, il croyait savoir qu'il n'y aurait jamais plus de paix possible pour lui-même, pas plus qu'il n'y a d'armistice pour la mère amputée de son fils ou pour l'homme qui ensevelit son ami.”