“Etre dans le vent, c'est avoir le destin des feuilles mortes.”

Jean Guitton

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“Mais ce qui ne passera pas, c'est cette impression de découverte de soi que la lecture de Rousseau procure et qui est différente de celle de saint Augustin; car le péché n'est au fond ni l'homo peccator, ni l'homo poenitens, ni l'homo innocens, comme j'ai semblé le dire. Ce n'est pas le fauve ou le renard, le lion, ni même l'âne de la fable qu'il retrouve en nous. C'est le presque-saint, l'ange titubant, le menteur affamé de sincérité, le médiocre hanté par l'idée du parfait. En somme, ce n'est ni le saint, le héros, ni le pécheur ou le pervers : c'est le troisième homme, pécheur inconscient, fils prodigue et qui se pardonne généreusement. C'est le pauvre diable. C'est le pauvre homme. C'est l'homme.Est-ce là le suprême détour de l'orgueil! Est-ce l'humilité vraie sans la vanité de se savoir humble!”


“ISABELLEJe viendrai... Je viendrai... Mais je n'ai pas le sentiment que je serai particulièrement forte et volontaire, une fois disparue. Je sens très bien au contraire que ce qui me plaira dans la mort, c'est la paresses de la mort, c'est cette fluidité un peu dense te engourdie de la mort, que fait qu'en somme, il n'y a pas des morts, mais uniquement des noyés...”


“Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas. On hume, on flaire le livre, on se demande si ça vaut la peine de passer du temps en sa compagnie. C'est l'alchimie invisible des signes tracés sur une feuille qui s'impriment dans notre cerveau. Un livre, c'est un être vivant.”


“Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir… C'est tout. Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l'un en face de l'autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur - et on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n'est qu'une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence…”


“Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière.”


“Ce n'est pas la première fois que je veux tuer des mouches avec un canon. C'est la cent millième fois. Cela m'arrive tous les jours et tout le jour. Je prévois toujours le pire et je me démène toujours comme si c'était le pire. Eh ! Prends donc l'habitude de considérer que les choses ordinaires arrivent aussi.”