“La cause fondamentale du désordre en nous-mêmes est cette recherche d'une réalité promise par autrui. Nous obéissons mécaniquement à celui qui nous promet une vie spirituelle confortable. Alors que la plupart d'entre nous sont opposés à la tyrannie politique et à la dictature, c'est extraordinaire à quel point nous acceptons l'autorité et la tyrannie de ceux qui déforment nos esprits et qui faussent notre mode de vie.”

Jiddu Krishnamurti

Jiddu Krishnamurti - “La cause fondamentale du désordre...” 1

Similar quotes

“En cette perpétuelle bataille que l'on appelle vivre, on cherche à établirun code de comportement adapté à la société, communiste ou prétendumentlibre, dans laquelle on a été élevé.Nous obéissons à certaines règles de conduite, en tant qu'elles sontparties intégrantes de notre tradition, hindoue, islamique, chrétienne ouautre. Nous avons recours à autrui pour distinguer la bonne et la mauvaisefaçon d'agir, la bonne et la mauvaise façon de penser. En nous yconformant, notre action et notre pensée deviennent mécaniques, nos réactionsdeviennent automatiques. Nous pouvons facilement le constateren nous-mêmes.Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, parnos autorités, par nos livres, par nos saints, leur demandant de nous révélertout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des montagnes, audelàde la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c'est que nous vivons demots et que notre vie est creuse et vide : une vie, pour ainsi dire de « secondemain ». Nous avons vécu de ce que l'on nous a dit, soit à cause denos tendances, de nos inclinations, soit parce que les circonstances et lemilieu nous y ont contraints. Ainsi, nous sommes la résultante de toutessortes d'influences et il n'y a rien de neuf en nous, rien que nous ayonsdécouvert par nous-mêmes, rien d'originel, de non corrompu, de clair.”

Krishnamurti
Read more

“Pourquoi devrais-je consacrer ce qui me reste de courage et d'énergie, sans parler de mon temps, à écrire sur les déprédations écologiques, alors qu'il suffit à toute personne moyennement intelligente de se pencher par la fenêtre pour constater, hormis en de très rares lieux, à quel point nous avons souillé notre nid ? Cette perception est parfois insupportable à certains d'entre nous, comme si nous étions condamnés à porter durant toute notre vie le pesant et répugnant havresac de ce savoir. Cette prise de conscience peut très bien entamer notre bonheur, troubler notre sommeil et nos mariages, gâcher nos promenades quotidiennes et jsuqu'à la grace éphémère d'une réalité implacable. Ce savoir se résume toujours dans la dureté de "ce qui est" comparé à "ce qui aurait pu être".”

Jim Harrison
Read more

“Peu de vestiges évoquent à présent en nous la lumière. Nous sommes nettement plus proches des ténèbres, nous ne sommes pour ainsi dire que ténèbres, tout ce qui nous reste, ce sont les souvenirs et aussi l’espoir qui s'est pourtant affadi, qui continue de pâlir et ressemblera bientôt à une étoile éteinte, à un bloc de roche lugubre. Pourtant, nous savons quelques petits riens à propos de la vie et quelques petits riens à propos de la mort : nous avons parcouru tout ce chemin pour te ravir et remuer le destin. (p.13)”

Jón Kalman Stefánsson
Read more

“Elle est inquiète, il faut du temps, nous sommes encore un peu étrangers l'un à l'autre, hésitants, incertains, il nous manque des discordes, des différends, des heurts, la découverte de nos travers, défauts et petitesses, toutes ces incompatibilités qui nous permettront de mieux nous sculpter l'un dans l'autre, de bricoler nos rapports, de nous ajuster, d'épouser peu à peu nos formes respectives, et la tendresse vient alors enrichir ce qui manque à l'un par ce qui manque à l'autre..”

Romain Gary
Read more

“Avez-vous remarqué que la mort seule réveille nos sentiments? Comme nous aimons les amis qui viennent de nous quitter, n’est-ce pas? Comme nous admirons ceux de nos maîtres qui ne parlent plus, la bouche pleine de terre! L’hommage vient alors tout naturellement, cet hommage que, peut-être, ils avaient attendu de nous toute leur vie. Mais savez-vous pourquoi nous sommes toujours plus justes et plus généreux avec les morts? La raison est simple ! Avec eux, il n’y a pas d’obligation. Ils nous laissent libres, nous pouvons prendre notre temps, caser l’hommage entre le cocktail et une gentille maîtresse, à temps perdu, en somme. S’ils nous obligeaient à quelque chose, ce serait à la mémoire, et nous avons la mémoire courte. Non, c’est le mort frais que nous aimons chez nos amis, le mort douloureux, notre émotion, nous-mêmes enfin!”

Albert Camus
Read more