“Sonnet VIIIJe vis, je meurs : je me brûle et me noie,J’ai chaud extrême en endurant froidure ;La vie m’est et trop molle et trop dure,J’ai grands ennuis entremêlés de joie.Tout en un coup je ris et je larmoie,Et en plaisir maint grief tourment j’endure,Mon bien s’en va, et à jamais il dure,Tout en un coup je sèche et je verdoie.Ainsi Amour inconstamment me mèneEt, quand je pense avoir plus de douleur,Sans y penser je me trouve hors de peine.Puis, quand je crois ma joie être certaine,Et être en haut de mon désiré heur,Il me remet en mon premier malheur.”
“Je suis en danger de mort? Peut-être, mais je suis en danger de vie si je ne la revois pas, et, à mon âge, je trouve ça encore plus grave.”
“Je lis de mieux en mieux et de plus en plus vite, je lis comme si ma vie en dépendait, lire est mon seul et unique talent, si on me disait, que je n’ai plus le droit de lire j’aurais une crise d’apoplexie et j’en mourrais." (Lignes de faille)”
“Je suis la source de toute vie. Je suis la marée qui entre en vous et vous aime et se retire. Je suis l'amour qui entre en vous et dure pour l'éternité.”
“Je n'ai jamais osé être ce que je suis vraiment. Toujours enfermée dans ma bulle et dans ma tête, emprisonnée par mes émotions. Je n'ai peut-être jamais su qui j'étais au fond. Je n'ai jamais pris ma place, car je n'ai jamais trop su où elle était. Mais ce que je sais, c'est que je n'arrêterai jamais de la chercher. Et aujourd'hui, j'entrevois mon avenir de façon tout à fait excitante, en pensant que, quoi qu'il arrive, ma place est celle que je déciderai de prendre.”
“Don Juan : [...] Les voilà, mes spectres, les spectres de ce que je ne suis pas. Ce sont eux qui me persécutent et m'écoeurent, et qui me survivront. Ils vivront, car il sont le mensonge. Mais si je dois payer ma vie au prix de toutes les sottises et de tous les mensonges qu'on aura dits sur moi, peut-être vaudrait-il mieux n'avoir pas vécu. Je vais changer d'habit et mettre mon beau costume. Il faut être bien vêtu quand on va être arrêté.”