“Hospitality Club et Couchsurfing constituent un microlaboratoire du monde parfait tel que je l'imagine. Un monde d'ouverture, de simplicité, de tolérance et d'amitié, allant au-delà des frontières.”
“Je crois en l'apprentissage par le vécu, et je crois que le seul vrai apprentissage se fait par le voyage. Mon rêve le plus fou serait que tout candidat potentiel à la présidence d'un pays effectue un tour du monde à budget réduit avant de pouvoir poser sa candidature. Comment peut-on prétendre connaître le monde autour de soi lorsqu'on ne sort jamais des grands hôtels de luxe ?”
“Les Pakistanais invitent les touristes du monde entier à venir découvrir leur pays et leur culture. Qui les entendra ? Pourquoi ne nous montre-t-on que les actions regrettables d'une petite minorité non représentative ? Au lieu d'interdire l'accès au Pakistan, j'aimerais au contraire que les ambassades encouragent les élites de demain à y aller, à ouvrir leur esprit, à connaître le vaste monde.”
“La vie est une loterie et ne tient qu'à un fil. Difficile de ne pas repenser à tous ces conducteurs, à travers le monde, qui tenaient ma vie entre leurs mains, conduisant parfois de façon complètement déraisonnée. Mille fois, ces camions, camionnettes ou voitures auraient pu s'écraser contre un mur ou dévaler une montagne.”
“C'est vrai qu'en général, comme je suis juste de passage dans leur vie, les rapports avec les conducteurs me prenant en stop sont très forts, intenses et authentiques. Nous ne perdons ni de temps, ni de salive en faux-semblants ou en courbettes inutiles. Chacun s'exprime, se confie, s'extériorise selon l'envie du moment, sous la seule dictée de son coeur ou de ses entrailles.”
“Quand il m'arrive de sentir que mon temps est peu de chose, je pense à celui qui s'écoule simultanément dans bien des endroits du monde et qui passe près du mien : ce sont des arbres qui chassent des pollens, des femmes qui attendent une rupture des eaux, un garçon qui étudie un vers de Dante, mille cloches de récréation qui sonnent dans toutes les écoles du monde, du vin qui fermente au soutirage, toutes choses qui arrivent au même moment et qui, alliant leur temps au mien, lui donnent de l'ampleur. (p. 106)”
“Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l'expérience que j'ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le monde des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnées dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. Espace, je t'ai perdu et je rentre en moi-même. Je m'enferme au faite de mon clocher où, la tête dans les nuages, je fabrique l'art, la science et la folie.”