“Cependant les années s'avançaient. Il fallait commencer à imiter les autres, leur ressembler.”
“Les gens ne font déjà pas attention aux autres, alors à leurs ombres...”
“Il continuait inlassablement à caresser les cheveux de Nathalie. Il les aimait tellement, il voulait les connaître un par un, savoir leur histoire et leur pensée. Il voulait partir en voyage dans ses cheveux...”
“Les mots sont indépendants, comme les chats, et ils ne font pas ce que vous voulez. Vous avez beau les aimer, les flatter, leur parler doucement, il s'échappent et partent à l'aventure.”
“Méfie-toi, ma fille, tous les hommes de ce pays sont des monstres pour les femmes. Ils sont obsédés par les apparences, ils sont ligotés par les coutumes, ils sont rongés par Dieu, ils sont bouffés par leurs mères, ils sont taraudés par le fric, ils passent leur vie à offrir sur un plateau leur cul au bon Dieu, ils ouvrent leur braguette comme on arme une mitraillette, ils lâchent leur sexe sur les femmes, comme on lâche des pitbulls. Quels chiens !" (p.10)”
“Je porte une histoire en moi, depuis des années Jeanne, une bien belle histoire je crois. Mais j'ai du mal, si vous saviez, tant de mal à la sortir de ma tête. Alors les accents viennent à mon secours. Tout comme ils sont venus vous aider Jeanne. -Je ne comprends pas. -Une histoire qu'on arrive pas à raconter ressemble à un amour qu'on ose pas s'avouer...-Monsieur, les accents, au fond à quoi servent-ils?-Ils nous réveillent Jeanne, ils vont chercher en nous ce que nous avons de plus fort. Ils accentuent nos vies comme leur nom l'indique, ils accentuent.”