“Ces jours uniques, ils se consument par l’usage, ils ne reviennent pas, on ne peut les vivre ici quand on les a vécus là.”
“Heureux les coeurs qui peuvent plier car ils ne seront jamais brisés. Sont-ils si heureux que ça. Un coeur qui ne se brise pas ne peut pas guérir si on ne connait ni l'épreuve ni la guérisson on n'apprend rien et si l'on n'apprend rien on ne change pas. Mais les épreuves et les changements font partie de la vie. Tous les coeurs devraient-ils être brisés?”
“Les adultes-enfants m'ennuient, ce sont des cannibales. Ils ne sont propres qu'à se nourrir de la vitalité des autres. Ils ne se perçoivent pas. Et parce qu'ils ne se perçoivent pas, ils ne peuvent pas vivre, et ne sont rien d'autre qu'avides, du regard ou du sang de quelques autres.”
“Lalla attend quelque chose. Elle ne sait pas très bien quoi, mais elle attend. Les jours sont longs, à la Cité, les jours de pluie, les jours de vents, les jours de l'été. Quelquefois Lalla croit qu'elle attend seulement que les jours arrivent mais quand ils sont là, elle s'aperçoit que ce n'étaient pas eux. Elle attend, c'est tout. Les gens ont beaucoup de patience, peut-être qu'ils attendent toute leur vie quelque chose, et que jamais rien n'arrive.”
“Les enfants sont des créatures extraordinaires, quand ils ne sont pas simplement chiants.”
“Les experts sont des fanatiques. Ils ne résolvent rien! Ils sont à la solde du système qui les emploie. Ils le perpétuent. Quand nous nous ferons torturer, ce sera par des experts. Quand nous serons pendus, ce sera par des experts. (...) Quand le monde sera détruit, ce ne sera pas par des fous, mais par de sages experts et par l'ignorance incommensurable des bureaucrates. (chapitre 10)”