“Des êtres humains qui travaillaienttoute leur vie, et qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour; qui donnaient littéralementleur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour; qui n'avaient cependant nullement l'impressionde se sacrifier; qui n'envisageaient en réalité d'autre manière de vivre que de donner leur vie aux autres dansun esprit de dévouement et d'amour. En pratique, ces êtres humains étaient généralement des femmes.”
“Un examen un tant soit peu exhaustif de l'humanité doit nécessairement prendre en compte ce type de phénomènes. De tels êtres humains, historiquement, ont existé.Des êtres humains qui travaillaient toute leur vie, et qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour; qui donnaient littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour; qui n'avaient cependant nullement l'impression de se sacrifier; qui n'envisageaient en réalité d'autre manière de vivre que de donner leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour.En pratique, ces êtres humains étaient généralement des femmes.”
“Le plaisir sexuel n'était pas seulement supérieur, en raffinement et en violence, à tous les autres plaisirs que pouvait comporter la vie; il n'était pas seulement l'unique plaisir qui ne s'accompagne d'aucun dommage pour l'organisme, mais qui contribue au contraire à le maintenir à son plus haut niveau de vitalité et de force; il était l'unique plaisir, l'unique objectif en vérité de l'existence humaine, et tous les autres - qu'ils soient associés aux nourritures riches, au tabac, aux alcools ou à la drogue - n'étaient que des compensations dérisoires et désespérées, des mini-suicides qui n'avaient pas le courage de dire leur nom, des tentatives pour détruire plus rapidement un corps qui n'avait plus accès au plaisir unique.”
“C’est un plaisir que de supputer, subodorer, côtoyer le mystère qui se tramait dans les quartiers, villages et ruelles de Montréal, et de se demander comment tout ça allait finir. J’avais confiance. J’avais confiance en l’humanité entière qui arrivait à Montréal, en l’humanité qui unissait Montréal aux autres villes du monde, celles qui fascinent par leur site, comme Istanbul, celles qui fascinent par leur prestige, comme Paris, par leur taille, comme New York, par leur élan, comme Shanghai, par leur lourdeur, comme Moscou. Montréal fascine par son mystère, rien de plus, mais rien de moins, me disais-je.”
“un esprit torturé, dont les ressorts sont brises, qui n'aspire plus qu'à échapper aux difficultés de la vie, qui a rejeté le monde extérieur parce que des disciplines et des conformismes l'ont abêti — un tel esprit, chercherait-il longtemps, ne trouverait jamais que l'image de sa propre déformation.”
“Leur manière de vivre - qui n'était pas celle des autres - déplaisait. Ils devinrent suspects; et même inspiraient une vague terreur.”