“- « Ces règles sont un rapport constamment établi. Entre un corps mû et un autre corps mû, c’est suivant les rapports de la masse et de la vitesse que tous les mouvements sont reçus, augmentés, diminués, perdus ; chaque diversité est uniformité, chaque changement est constance. » Montesquieu, De l’Esprit des Lois, 1748, Ch. 1,”
“- « Les lois y [dans une monarchie] tiennent la place de toutes ces vertus, dont on n’a aucun besoin ; l’État vous en dispense: une action qui se fait sans bruit, y est en quelque façon sans conséquence. » Montesquieu, De l’Esprit des Lois, 1748, Book 2, Ch. 5,”
“Les hommes extrêmement heureux, et les hommes extrêmement malheureux a , sont également portés à la dureté ; témoin les moines et les conquérants. Il n’y a que la médiocrité et le mé- lange de la bonne et de la mauvaise fortune, qui donnent de la douceur et de la pitié." The Spirit of the Laws, Bk VI, Ch IX”
“il faut vivre avec les hommes tels qu ils sont : les gens qu on dit etre de si bonne compagnie ne sont souvent que ceux dont les vices sont plus raffines ; et peut-etre en est-il comme des poisons, dont les plus subtils sont aussi les plus dangereux.”
“La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent.”
“Car la même sensation reparaît chaque fois l'ordre établi de choses est renversé, que la sécurité n'existe plus, que tout ce que protégeait les lois des hommes oub celles de la nature, se trouve à la merci d'une brutalité inconsciente et féroce.”
“Le silence est un effet de la prudence par laquelle on refuse de se laisser juger ou de s’engager. Il est aussi un effet de l’ascétisme par lequel on réfrène la spontanéité de ses mouvements naturels, on renonce à compter dans l’esprit d’autrui, à obtenir son estime ou à exercer une action sur lui.Cependant, il y a encore dans le silence une sorte d’hommage rendu à la gravité de la vie ; car les paroles ne forment qu’un monde intermédiaire entre ces sentiments intérieurs qui n’ont de sens que pour nous, mais qu’elles trahissent toujours, et les actes qui changent la face du monde et dont souvent elles tiennent la place. L’homme le plus frivole se contente de parler, sans que ses paroles mettent en jeu ni sa pensée, ni sa conduite. Le plus sérieux est celui qui parle le moins : il ne sait que méditer ou agir.Les paroles ne valent que si elles sont médiatrices entre la virtualité de la pensée et la réalité de l’action. Et l’on peut dire qu’elles rendent la pensée réelle, bien qu’elles ne soient encore qu’une action virtuelle.”