“Crédule enfant, à quoi bon ces vains efforts pour saisir une fugitive apparence? L'objet de ton désir n'existe pas! ... Cette ombre que tu vois, c'est le reflet de ton image.”

Ovide

Ovide - “Crédule enfant, à quoi bon ces vains efforts...” 1

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“Nous sommes tous des naufragés de l'âme vois-tu, la peinture n'est que le reflet de ce chagrin, antichambre de la grande joie à venir."Nous sommes tous des naufragés de l'âme vois-tu, la peinture n'est que le reflet de ce chagrin, antichambre de la grande joie à venir.On ne se tue pas pour une femme (Plon)”

Olivier Weber
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“Cette vie que tu as réduite à des petits tracas, à de légers soucis qui occupent ton esprit étroit comme l'anneau que tu portes à ton annulaire gauche.”

David Thomas
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“C'est pourtant nous qui t'avons proposéde remplir ton calice.Enchantée de cet artifice,ton abondance l'avait osé.Tu étais assez riche, pour devenir cent fois toi-mêmeen une seule fleur;c'est l'état de celui qui aime ...Mais tu n'as pas pensé ailleurs.”

Rainer Maria Rilke
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“Tu viens d'incendier la Bibliothèque ? - Oui.J'ai mis le feu là.- Mais c'est un crime inouï !Crime commis par toi contre toi-même, infâme !Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !Ce que ta rage impie et folle ose brûler,C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritageLe livre, hostile au maître, est à ton avantage.Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.Une bibliothèque est un acte de foiDes générations ténébreuses encoreQui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,Dans ce qui commença pour ne jamais finir,Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,Dans le divin monceau des Eschyles terribles,Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,Tu jettes, misérable, une torche enflammée !De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !As-tu donc oublié que ton libérateur,C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,Il détruit l'échafaud, la guerre, la famineIl parle, plus d'esclave et plus de paria.Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou CorneilleL'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloîtreÀ mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !Car la science en l'homme arrive la première.Puis vient la liberté. Toute cette lumière,C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.Le livre en ta pensée entre, il défait en elleLes liens que l'erreur à la vérité mêle,Car toute conscience est un noeud gordien.Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,Le progrès, la raison dissipant tout délire.Et tu détruis cela, toi ! - Je ne sais pas lire.”

Victor Hugo
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“J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix quim'est chère?J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne seplieraient pas au contour de ton corps, peut-être.Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, jedeviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales.”

Robert Desnos
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