“Ariette IIIIl pleure dans mon coeurComme il pleut sur la ville ;Quelle est cette langueurQui pénètre mon coeur ?Ô bruit doux de la pluiePar terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie,Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raisonDans ce coeur qui s'écoeure.Quoi ! nulle trahison ?Ce deuil est sans raison.C'est bien la pire peineDe ne savoir pourquoiSans amour et sans haineMon coeur a tant de peine !”
“Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville.”
“Tears are shed in my heart like the rain on the town.(Il pleure dans mon coeurComme il pleut sur la ville.)”
“Chanson d’automneLes sanglots longsDes violons De l’automneBlessent mon coeur D’une langueur Monotone.Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure,Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ;Et je m’en vaisAu vent mauvais Qui m’emporteDeçà, delà,Pareil à la Feuille morte.”
“L'Heure ExquiseLa lune blancheLuit dans les bois ;De chaque branchePart une voixSous la ramée... Ô bien-aimée. L’étang reflète,Profond miroir,La silhouetteDu saule noirOù le vent pleure... Rêvons, c’est l’heure. Un vaste et tendreApaisementSemble descendreDu firmamentQue l’astre irise... C’est l’heure exquise.”
“Sagesse (I,X)Non. Il fut gallican, ce siècle, et janséniste !C'est vers le Moyen Age énorme et délicatQu'il faudrait que mon cœur en panne naviguât,Loin de nos jours d'esprit charnel et de chair triste.Roi, politicien, moine, artisan, chimiste,Architecte, soldat, médecin, avocat,Quel temps ! Oui, que mon cœur naufragé rembarquâtPour toute cette force ardente, souple, artiste !Et là que j'eusse part - quelconque, chez les roisOu bien ailleurs, n'importe, - à la chose vitale,Et que je fusse un saint, actes bons, pensers droits,Haute théologie et solide morale,Guidé par la folie unique de la CroixSur tes ailes de pierre, ô folle Cathédrale !”
“Sonnez, grelots; sonnez, clochettes; sonnez, cloches!Car mon rêve impossible a pris corps et je l’aiEntre mes bras pressé : le Bonheur, cet ailéVoyageur qui de l’Homme évite les approches,- Sonnez grelots; sonnez, clochettes, sonnez, cloches!Le Bonheur a marché côte à côte avec moi;Mais la FATALITÉ ne connaît point de trêve :Le ver est dans le fruit, le réveil dans le rêve,Et le remords est dans l’amour : telle est la loi.- Le Bonheur a marché côte à côte avec moi.”